Menée dans 28 pays auprès de 250 responsables des ressources humaines et 2 000 salariés embauchés en 2012, l’étude de la société de conseil Development Dimension International (DDI) montre que seule la moitié des entreprises jugent leur processus de recrutement réellement efficace.
Les recrutements effectués en 2012 ont-ils été un succès ? A cette question, de nombreuses entreprises répondent non ! Voilà le constat de l’étude réalisée par la société de conseil Development Dimension International (DDI). Selon cette enquête, 1 recrutement sur 8 réalisé en 2012 s’est finalement soldé par un échec. Un échec pour les employeurs mais aussi pour leurs employés, puisque la moitié d’entre eux ont avoué regretter d’avoir accepté le poste pour lequel ils candidataient.
Les nouvelles embauches ne sont cependant pas toujours une priorité pour les directeurs du personnel, puisque seulement 48% d’entre eux les mettent en haut du tableau. Globalement, elles n’arrivent qu’en troisième position dans la liste des priorités.
Des processus de recrutement jugés inefficaces
Un tiers des responsables des ressources humaines mettent en cause la trop grande confiance attribuée au jugement des supérieurs lors de leurs évaluations. 21% reprochent quant à eux aux candidats de surévaluer leurs compétences. Il n’est en effet pas si rare de découvrir a posteriori qu’un employé n’est absolument pas qualifié pour le poste qu’on lui a confié.
Mis en cause : le décalage entre la manière qu’ont les recruteurs de présenter un poste et la réalité de la situation. Car selon l’étude, les entreprises ne parviendraient pas à fournir un descriptif précis des tâches demandées et de l’environnement dans lequel évoluera le salarié. A contrario, le rapport démontre que les entreprises qui ont réussi à retranscrire le plus fidèlement possible les exigences d’un poste sont celles qui ont également enregistré les meilleurs recrutements.
L’entretien d’embauche, une valeur sûre
L’entretien en tête à tête resterait le meilleur moyen de se faire une idée du candidat et de ce qu’il pourra réellement apporter à l’entreprise. Mais encore faut-il qu’il soit mené efficacement. Car là aussi, l’étude démontre que les lacunes existent bel et bien.
Moins de 30% des responsables des ressources humaines sont en effet satisfaits de leur programme de formation des chargés de recrutement. Et seulement un tiers considère que les chargés de recrutement maîtrisent réellement la technique des entretiens d’embauche.
Il faut dire qu’un peu moins des deux tiers des directeurs du personnel affirment que leurs guides d'entretien sont basés sur une évaluation précise des compétences déterminées pour les postes qu’ils cherchent à pourvoir.
En se basant sur leurs récentes expériences, les participants à l’étude ont également jugé leurs "mauvais" entretiens. Ils s’accordent à dire que toute une série de questions n’y apportent aucun élément intéressant. C’est le cas des questions qui ont trait à la race, l'âge, la religion ou le fait de croire ou non aux esprits. Certaines porteraient même parfois sur les préférences alimentaires.