Il s’agit de la 15ème année consécutive de croissance de l’emploi au Canada. 2007 enregistre un taux de chômage de 5,9 % et une progression de l’emploi de 2,2 %, selon Statistique Canada. Un taux de croissance qui dépasse, et de loin, celui observé aux États-Unis (+0,2 %).
Comme en 2006, c’est l’Alberta qui remporte la palme au chapitre du taux de croissance, avec un bond de 4,3 % pour l’emploi, et un recul du taux de chômage à 3,2 %. La croissance de l’emploi concerne principalement les ressources naturelles, la construction, et diverses branches du secteur des services
Le Nouveau-Brunswick, la Colombie-Britannique et le Québec ont également profité d’une progression vigoureuse au cours de l’année. Le Nouveau-Brunswick s’est notamment classé au deuxième rang de toutes les provinces au chapitre du taux de croissance (+3,6 %). Celle-ci s’est concentrée dans les services professionnelsscientifiques et techniques, les soins de santé et l’assistance sociale, les administrations publiques, et la construction. Quant au Québec, il a enregistré un taux de croissance inégalé en 5 ans : +2,4 %. Cependant, cette hausse a été principalement aiguillonnée par le travail à temps partiel. La progression de l’emploi est survenue dans la construction, les services publicsl’hébergement et les services de restauration. Le recul considérable de l’emploi manufacturier (-7,5 %) s’est surtout manifesté dans les industries des textiles et des vêtements, des produits alimentaires, des produits en bois et de l’impression. La Colombie-Britannique a profité d’une hausse de 3,3 %, particulièrement sensible dans le secteur de la production de biens. Au Manitoba, le taux d’emploi s’est fixé à 66,3 %, soit un taux de croissance de 1,9 %, le plus élevé depuis 2002.
L’emploi n’a en revanche progressé que de 0,3 % en Saskatchewan, en raison d’un manque de vigueur dans les secteurs de l’agriculture et du commerce. Cependant, le taux de chômage de la province est le second plus bas (4 %) au Canada. Quant à la faiblesse de la croissance de l’emploi en Ontario (+1,4 %), entièrement réalisée dans le travail à temps plein, elle s’explique par le relâchement du secteur de la production de biens (-5,6 %). Des hausses appréciables ont cependant été notées dans le secteur des services (+3,6 %), notamment dans les administrations publiques, dans les services d’enseignement, dans l’information, la culture et les loisirs, et dans les services professionnels, scientifiques et techniques.
Services, secteur public et travail indépendant sont les grands gagnants
C’est précisément le secteur des services qui, globalement, se taille la part du lion, avec une progression de 3,3 %. Des hausses supérieures à cette moyenne ont été notamment affichées dans les administrations publiques (+9,4 %), le secteur de l’information, de la culture et des loisirs (+8,9 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (+5,7 %), ou encore le transport et l’entreposage (+4,8 %).
La croissance a par ailleurs été très marquée dans le secteur public (+6,5 %) et dans le travail indépendant (+4,5 %). Elle a été particulièrement soutenue dans les secteurs des administrations publiques, des services publics, des soins de santé et de l’assistance sociale, ainsi que dans les services d’enseignement. Quant à l’emploi dans la construction, il a poursuivi son ascension (+6,8 %).
En revanche, l’emploi dans le secteur de la fabrication a connu une forte baisse (-6,2 %) sous l’effet de la poussée du dollar canadien, de la montée en flèche des coûts de l’énergie et d’autres matières, et de la forte concurrence étrangère. Cette baisse s’est surtout manifestée dans les industries des produits en bois, des véhicules et des pièces automobiles, des produits métalliques, et des meubles. Dans le secteur de la production de biens aussi, l’emploi a fléchi (-1,2 %).
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