3 à 5 % du PIB perdus pour cause de stress

Douleurs musculaires, troubles du sommeil, irritabilité… En plus des risques évidents pour la santé et le bien-être, le stress au travail serait une catastrophe économique. Selon Pascale Levet, directrice technique et scientifique de l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail)*, de nombreuses études ont évalué le « coût différé » du stress, en termes de perte de productivité. Elles ont prouvé que le phénomène coûte entre 3 et 5 % du PIB dans la plupart des pays industrialisés.

Pascale Levet ajoute que les enjeux liés à ce problème ont évolué au cours des dernières années. Alors que jusque là, les entreprises estimaient qu’il existait un « bon stress » capable de stimuler les salariés, par opposition au « mauvais stress » qui les paralyse, il est de plus en plus admis qu’aucune forme de stress ne peut être positive. Plutôt que d’apprendre à le gérer, les dirigeants devraient donc se concentrer sur les causes afin de les supprimer totalement.

Une mission ardue, puisque le tabou entourant la question est loin d’être levé : la plupart des salariés n’osent pas aborder le sujet avec leur patron, de peur d’être considérés comme incompétents. Par ailleurs, la situation économique actuelle risque de faire augmenter le stress dans les entreprises, puisque les employés subissent une forte pression et redoutent les licenciements.

* Propos recueillis lors d’une session de clavardage organisée par le journal Le Monde

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