Trop compétents les Canadiens ? Pour 44% d’entre eux, leur emploi est en deçà de leur niveau de qualification, selon un récent sondage de Randstad.
Les actifs, trop qualifiés pour le niveau de responsabilité qui leur est conféré en entreprise ? D’après le sondage Randstad, qui synthétise les réponses de salariés à travers 32 pays, voilà en tout cas le sentiment de plus de quatre travailleurs canadiens sur dix. En Chine, ce sont quelques 84% qui se considèrent sous-employés. Même chose en Turquie, avec 78% des personnels en poste persuadés de ne pas être évalués, au travers des missions qui sont les leurs, à leur juste valeur. Un problème qui trouve un écho bien moindre au Luxembourg ou au Danemark, où respectivement 23% et 25% des actifs partagent ce ressenti.
A contrario, deux canadiens sur dix estiment manquer de qualifications pour mener à bien leurs responsabilités. Et près de 45% d’entre eux jugent le niveau d’éducation de leurs collègues trop faible pour assumer leurs fonctions dans l’entreprise. Un constat qui, reposant sur des faits plus que sur de seules impressions, pourrait bien être préjudiciable aux compagnies.
Un sentiment à l’épreuve des faits
L’étude révèle pourtant que 72% des actifs canadiens occupent un poste correspondant à leur domaine d’études. Un chiffre rassurant, qui peine à expliquer le désaveu d’envergure mis à jour par Randstad. Car s’il ne s’agit que de sentiments exprimés, et non de dysfonctionnements étayés à la lueur de résultats décevants, les conclusions de l’enquête semblent toutefois mettre le doigt sur un sujet sensible, capable d’affecter la bonne collaboration et le roulement au sein des firmes.
De quoi encourager les entreprises à miser encore davantage sur des programmes de formation, afin d’assurer le sentiment de légitimité au sein de leurs rangs.