40% des salariés estiment que leur entreprise ne favorise pas un style de vie actif

La santé et le bien-être des employés sont importants car ils jouent sur leur productivité. Pourtant les employeurs canadiens semblent l’oublier. En effet, 40% des personnes interrogées dans le cadre de l’étude Workmonitor de Randstad Canada estiment que leur entreprise n’encourage pas un mode de vie équilibré.

La journée de huit heures semble être un lointain souvenir pour une grande partie des Canadiens aujourd’hui. Pour preuve : deux personnes sur cinq jugent que leur entreprise ne les soutient pas suffisamment à mener une vie saine, d’après le sondage effectué par Randstad en janvier 2014 et publié en mars dernier. Pour 56 % des sondés, leur organisation ne favorise pas suffisamment leur bien-être psychologique en faisant par exemple appel aux services d’un coach ou d’un mentor.

Les attentes des employeurs à la hausse

Une grande majorité des personnes interrogées (96%) jugent que l’équilibre entre vies professionnelle et privée est essentiel pour avoir une vie saine. Pourtant, ils peinent à trouver cette harmonie au quotidien. Les attentes des entreprises sont en effet beaucoup plus importantes tant sur le plan de la productivité des travailleurs, que sur celui du développement de leurs compétences. Résultat : il leur est de plus en plus difficile de faire une pause pendant leurs heures de travail pour s’aérer ou faire une activité sportive. Seuls 30% des répondants obtiennent ainsi l’autorisation de faire un pause active pendant leur journée de travail. Et ils ne sont que 39% à pouvoir profiter des installations sportives de leur entreprise ou à bénéficier d’un abonnement dans un club de sport à un tarif préférentiel cofinancé par l’entreprise.

Plus de sport pour plus de performance au travail

Pourtant, l’absence d’activité physique ou de stimulation mentale peut avoir un impact négatif sur les employés. Car trois personnes sur quatre ont affirmé être plus performantes au travail, lorsqu’elles pouvaient pratiquer une activité sportive de manière régulière. Une réalité que les entreprises ne prennent pas en compte, alors que les Canadiens sont de plus en plus nombreux à prendre soin de leur bien-être. Pour 67% des répondants, l’exercice physique et l’entraînement sportif sont une priorité pour pouvoir vivre sainement. Toutefois, 93% des salariés ont conscience que ce mode de vie plus sain est de leur responsabilité, et non celle de l’employeur, et tentent de trouver du temps pour faire une activité sportive. Par exemple, 75% des sondés optent pour les escaliers, plutôt que de prendre un ascenseur.

Moins d’aménagements, plus de rentabilité

Ces dernières années, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privé, est devenu un objectif pour de nombreux Canadiens. Crise oblige, les entreprises ont favorisé la rentabilité au détriment d’aménagements aidant les employés à adopter un style de vie plus équilibré, selon Patrick Poulin, vice-président de la division Québec de Randstad. Même si des efforts ont été faits puisque 50% des répondants ont accès à une nourriture plus équilibrée dans le restaurant de l’entreprise. Il rappelle que l’amélioration de cet équilibre doit néanmoins devenir une priorité pour les employeurs, par le biais de mentorat, de congés compensant les heures supplémentaires, ou de contribution financière dans le cadre d’abonnement dans une salle de sports. D’autant que les employeurs qui encouragent l'équilibre entre vies familiale et professionnelle et un style de vie sain, ont bien plus de chances que les autres, d'attirer des travailleurs productifs et de les garder. De ce fait, les employés sont plus engagés dans leur travail et plus motivés à produire des résultats qui vont améliorer ceux de l'entreprise.

La famille en priorité

Si les entreprises canadiennes peinent à encourager un mode de vie plus sain chez leurs employés, elles sont en revanche plus promptes à les soutenir en cas de problèmes d’ordre privé. Ainsi 79% des personnes sondées indiquent n’avoir aucune difficulté à prendre un congé pour raisons personnelles. Par ailleurs, 68% des répondants pensent obtenir l’aval de leur entreprise s’ils devaient s’absenter pour prendre soin d’un proche. La famille demeure une priorité pour les travailleurs comme le souligne l’étude puisque 70% des personnes interrogées quitteraient leur entreprise si elle ne leur permettait pas de prendre congé pour s’occuper d’un membre de leur famille.
 

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