Dans un contexte d'amélioration du marché de l'emploi, la moitié des entreprises constatent un roulement du personnel plus élevé que l'année passée. Les trois quart d'entre elles s'attendent par ailleurs à encore plus de départs. C'est ce que révèle une enquête menée par OI Partners-Feldman Daxon Partners auprès de 153 entreprises nord-américaines.
Afin de prendre les devants face aux vagues de départs annoncées, 58% des entreprises ont déjà recruté ou prévu de le faire au cours de l'année. Seulement 8% envisagent une baisse dans leurs effectifs, et 34% n'anticipent aucun changement.
Des professionnels plus ou moins tentés de partir
Les employeurs ont constaté un roulement de personnel plus élevé cette année à tous les niveaux de l'organisation de l'entreprise, à savoir 51% pour les travailleurs de première ligne, 34% pour les hauts potentiels, 29% pour les cadres dirigeants et 27% les gestionnaires intermédiaires.
La meilleure santé du marché de l'emploi génère de vives inquiétudes en matière de rétention des hauts potentiels pour 78% des entreprises, mais aussi des autres catégories de personnels, comme les gestionnaires intermédiaires (pour 63% des employeurs), les salariés de première ligne (51%) et les cadres dirigeants (43%).
Les employés des services clients constituent la main d'œuvre la plus difficile à retenir pour 28% des répondants. Suivent les travailleurs des opérations et de production (26%), des ventes et marketing (24%), des services d'information (23%), de la comptabilité et de la finance (21%), de la recherche et du développement (10%) et des services de ressources humaines (7%). Les entreprises n'ont par ailleurs constaté aucun problème à conserver dans leurs effectifs les collaborateurs du domaine juridique.
Les moyens de rétention développés par les entreprises
Les entreprises interrogées ont développé différentes méthodes afin de retenir leurs employés à différents niveaux de l'organisation.
Pour les hauts potentiels, les moyens les plus utilisés sont le développement de programmes d'encadrement (55% des répondants), de meilleurs salaires et avantages (47%), des horaires flexibles (45%), des programmes de mentorat (40%) et le remboursement des frais de scolarité (37%).
En ce qui concerne gestionnaires intermédiaires, ce sont les programmes d'encadrement (51%), la flexibilité horaire (49%), de meilleurs salaires et avantages (41%) et le remboursement des frais de scolarité (37%) qui sont plus particulièrement retenus par les employeurs.
Pour leur part, les cadres dirigeants se voient plus facilement proposer des programmes d’encadrement (53%), de meilleurs rémunération et avantages (51%), des stock-options (44%), une participation aux bénéfices (29%) et des primes de fidélisation (27%).
Enfin les employés de première ligne font l'objet d'un recrutement plus attentif (62%), d'entretiens de fin de contrat (55%), d'une meilleure formation (55%) et d'une orientation plus suivie (47%). Les entreprises leur proposent également le remboursement des frais de scolarité (37%), des horaires flexibles (31%), des périodes d'essai avant embauche (30%) et de meilleurs salaires et avantages (28%).