Un sondage mené par Willis Towers Watson auprès de 30 000 salariés dans 19 pays, dont plus de 2 000 personnes au Canada, révèle que la retraite préoccupe beaucoup les travailleurs.
Non seulement, ils sont prêts à payer plus pour gagner plus une fois qu’ils auront quitté la vie active, mais ils pensent aussi devoir travailler plus longtemps. Les Canadiens semblent relativement pessimistes en ce qui concerne leur retraite et le montant qu’ils toucheront. Les résultats diffèrent légèrement en fonction de l’âge : sont prêts à donner plus maintenant pour davantage de sécurité financière plus tard 71 % des baby-boomers, 65 % de la Génération X et 56 % de la Génération Y, pour une moyenne de 62 %. Presque tous s’accordent sur une chose : environ les trois quarts des sondés croient que leur retraite sera moins confortable que celle de leurs parents. A noter aussi qu’une large majorité des Canadiens (67 %) préfèrerait une prestation de retraite garantie à vie à un fonds à investir, puisque ce dernier risque de s’épuiser.
Travailler plus à l’avenir, mauvais pour la santé dès maintenant ?
Pour s’assurer un meilleur niveau de vie à la retraite, certains pourront compter sur un héritage de la part de leurs parents, d’autres auront peut-être à vendre leur propriété. Mais la solution la plus souvent envisagée consiste à travailler plus longtemps. 26 % des Canadiens interrogés estiment qu’ils devront retarder leur départ à la retraite après 65 ans, et 13 % après 70 ans. Les plus pessimistes (3 %) pensent qu’ils n’auront jamais les moyens de prendre leur retraite ! Un état d’esprit qui a un impact sur la santé, puisque 54 % de ceux qui pensent quitter la vie active après 70 ans affichent un niveau de stress supérieur à la moyenne et 46 % seulement se disent en bonne santé. Ils sont aussi 36 % à se sentir coincés dans leur emploi, conséquence de la perspective de travailler plus longtemps. A titre de comparaison, en matière de stress, seuls 30 % de ceux qui pensent pouvoir se permettre de prendre leur retraite avant 65 ans en ont un niveau plus élevé que la moyenne, et côté santé, ils sont 61 % à dire ne pas avoir à se plaindre. Ils ne sont par ailleurs que 27 % à se sentir coincés dans leur emploi.
Une piste à explorer pour les employeurs
Les salariés canadiens comptent beaucoup sur le régime de retraite de leur employeur, puisque pour le moment, ils consacrent plutôt l’argent qui ne passe pas dans les dépenses de vie courante au remboursement de leurs dettes ou de prêts hypothécaires. Une information intéressante notamment pour les entreprises qui œuvrent dans des secteurs concurrentiels en matière de recherche de candidats. Pour les attirer, elles peuvent en effet, si ce n’est pas déjà fait, mettre en place des systèmes de retraite intéressants ainsi que des plans de sensibilisation et de formation sur la question.