Alain Juppé envisage de passer son année sabbatique forcée à Montréal

L’ancien premier ministre français, Alain Juppé, figurera peut-être parmi les enseignants de l’École nationale d’administration publique (ENAP) cet automne. Le mois dernier, l’ENAP a en effet accepté d’engager M. Juppé comme professeur invité au sein d’une nouvelle chaire de relations internationales. L’ancien premier ministre y enseignerait l’intégration européenne pendant un an, en plus de réaliser une étude sur l’identité nationale dans le contexte de la mondialisation. Ce dernier devra toutefois demander un permis de travail au gouvernement canadien. Ce qui risque de poser un problème car M. Juppé a un casier judiciaire. L’an dernier, il a été reconnu coupable d’avoir puisé, dans les années 80 et 90, dans le budget de la mairie de Paris pour rémunérer six employés du Rassemblement pour la république (RPR), le parti du président Jacques Chirac dont il était le secrétaire général à l’époque. M. Juppé était également l’adjoint au maire de Paris. En plus d’une condamnation à 14 mois de prison avec sursis, l'ancien premier ministre a écopé d’une peine d’un an d’inéligibilité.

Ce politicien désavoué, qui a choisi de vivre son congé sabbatique forcé à l'étranger, a décidé d'enseigner. Après de vaines tentatives auprès de deux universités américaines et de l'UQAM, M. Juppé a fini par dénicher une institution prête à lui ouvrir ses portes: l'ENAP, l'école où l'on apprend à gouverner, à gérer les intérêts des concitoyens, ainsi qu'à veiller avec intégrité et honnêteté au bien de la population. Or, c'est précisément pour avoir dérogé à ces règles qu'Alain Juppé a été condamné…

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