Selon la dernière édition de l'étude Mercer sur la qualité de vie, le Canada domine le classement nord-américain avec Vancouver en première place. L'agglomération est par ailleurs classée cinquième au niveau mondial. Tour d'horizon d'une enquête qui permet aux multinationales d'évaluer les rémunérations et compensations octroyées à leurs expatriés.
Pour établir son enquête sur les conditions de vie, Mercer se penche sur plus de 460 villes dans le monde à travers des appréciations et évaluations basées sur 39 éléments permettant de juger de leur qualité de vie. Ces éléments sont regroupés dans 10 catégories différentes, à savoir : l'environnement politique et social, l'environnement économique, l'environnement socioculturel, les considérations médicales et sanitaires, l'accès et le niveau de l'éducation et des écoles internationales, les services publics et transports, l'offre de loisirs, la disponibilité des biens de consommation, le logement et l'environnement climatique.
4 villes canadiennes dans le palmarès nord-américain
Vancouver (5e au classement mondial), Ottawa (14e), Toronto (15e), Montréal (23e) et San Francisco (27e) sont les cinq agglomérations qui bénéficient de la meilleure qualité de vie en Amérique du Nord. D'après Luc Lalonde, conseiller principal chez Mercer au Canada, ces bons résultats s'expliquent par une qualité de vie particulièrement élevée en termes de biens de consommation, d'infrastructures et de loisirs. À noter qu'aucune ville canadienne ne figure parmi les agglomérations les moins bien classées de la région : Mexico (122e), Detroit (70e), Saint-Louis (67e), Houston (66e) et Miami (65e).
Des résultats contrastés pour l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud
Les villes d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud connaissent d'importantes variations. Les mieux classées sont Pointe-à-Pitre (69e au classement mondial), San Juan (72e), Montevideo (77e), Buenos Aires (81e) et Santiago (93e). Ce qui les démarque ? Un environnement politique plutôt stable, un climat agréable et des infrastructures améliorées d'après Slagin Parakatil, chercheur principal chez Mercer. Les villes connaissant les moins bons résultats sont Port-au-Prince (221e), Tegucigalpa (181e), Caracas (176e), San Salvador (175e) et Managua (170e). Des endroits jugés difficiles à cause des désastres naturels, d'inégalités économiques marquées et de taux de criminalité élevés d'après M. Parakatil qui estime que les entreprises doivent s'efforcer d'offrir à leurs expatriés des indemnités compensatoires pour les difficultés d'existence qui y sont constatées.
Les villes européennes dominent le classement mondial
Pour ce qui est du palmarès mondial, les villes européennes tirent leur épingle du jeu cette année encore. Ainsi, on retrouve Vienne en première place, Zurich (2e), Auckland (3e), Munich (4e), Vancouver (5e), Düsseldorf (6e), Francfort (7e). Positionnée 25e, Singapour se place première au classement des villes d'Asie-Pacifique, Dubaï (73e) vient en tête des villes de la région Moyen-Orient et Afrique.
Les agglomérations jugées les plus difficiles au classement général sont Bagdad qui se positionne 223e juste après Bangui, la capitale de Centrafrique, théâtre de violences communautaires et religieuses depuis quasiment un an. Le Moyen-Orient et l'Afrique comprennent des zones particulièrement hasardeuses selon M. Parakatil à cause de perturbations politiques mais aussi d'infrastructures déficientes et des catastrophes naturelles. Toutefois, certaines villes déploient des efforts pour attirer les entreprises.
Les « villes émergentes » : une nouveauté du palmarès 2014
L'enquête de cette année met en avant des « villes émergentes » et fournit quelques exemples à travers le monde. Elles se caractérisent, pour M. Parakatil, par des investissements importants consacrés aux infrastructures, des avantages consentis en matière de fiscalité et de logement pour se rendre plus attractives aux yeux des investisseurs étrangers. Des lieux qui occuperont davantage de place et concurrenceront les grandes capitales et centres financiers traditionnels.
Ont été identifiées comme villes émergentes Durban (85e) en Afrique du Sud pour la croissance de la fabrication et de son port d'expédition ; Wroclaw en Pologne pour ses performances économiques, ses infrastructures améliorées et la multiplication des investissements locaux et étrangers ; et Manaus au Brésil (125e), en raison de son importance industrielle, de la récente création de la « zone franche de Manaus » et de l'implantation déjà effective de plusieurs multinationales.