Une récente étude québécoise démontre que l’augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail n’a pas été suivie par une amélioration significative de leurs conditions de vie. L’égalité socioéconomique des femmes et des hommes n’est toujours pas atteinte, selon cette enquête présentée par le Comité aviseur Femmes en développement de la main-d’oeuvre, qui souligne que la présence des femmes sur le marché du travail n’a cessé de croître, passant de 37,4% à 54,6% de 1976 à 2003. Le comité précise que sur le plan de la scolarisation, les femmes constituent maintenant la majorité de l’effectif étudiant au secondaire, au collégial et au baccalauréat. Or, l’écart salarial se maintient entre les hommes et les femmes.
Ainsi, en 2004, les femmes gagnaient 83,4% du salaire horaire moyen des hommes, soit le même ratio qu’en 1998. Les femmes cadres supérieures gagnent 63% du salaire horaire de leurs homologues masculins et ne forment que 2% de l’ensemble des cadres supérieurs. Le comité préconise d’entreprendre des actions concrètes visant à contrer les inégalités entre les femmes et les hommes. Il réclame la mise en oeuvre de mesures de conciliation travail-famille par l’appareil gouvernemental et les milieux de travail, ainsi que l’accroissement de l’accessibilité des services de garde pour les parents en situation d’emploi atypique ou avec des contraintes, comme la prolongation des heures de travail.