Le travail hybride est davantage plébiscité depuis la pandémie. Afin de mieux encadrer cette pratique, les entreprises peuvent adopter une charte ou un code qui délimitera clairement les attentes sur ce plan et optimisera leur fonctionnement.
Dans le but d’encadrer le travail hybride, une forme d’organisation qui permet un partage du temps entre le bureau et la maison, nombre d’experts en ressources humaines recommandent de rédiger un code ou une charte collective. Et il est préférable que l’équipe et les gestionnaires collaborent à sa réalisation.
« Une charte d’équipe est un excellent outil de gestion pour les équipes de travail en mode hybride, indique Eric Brunelle, professeur titulaire au Département de management de HEC Montréal. Elle aide à clarifier tous les détails permettant d’encadrer les relations et les comportements souhaités. »
Selon Eric Brunelle, une bonne charte devrait contenir des éléments qui contribuent à définir les valeurs et les principes qui animent l’équipe, notamment face à des situations inconnues. Cherche-t-on à valoriser la performance, la bienveillance, la courtoisie, le respect, l’entraide, le bien-être, l’innovation? Les rôles et les responsabilités de chaque personne devraient être clairement indiqués. « C’est en quelque sorte la boussole sur le “comment” nous voulons vivre ce nouveau mode de travail », souligne-t-il.
Se coordonner et communiquer
Les moments auxquels les employés doivent se présenter dans les locaux de l’entreprise pour y travailler devraient être déterminés, selon Julie Cloutier, professeure au Département d’organisation et ressources humaines de l’UQAM. « Il faut tenir compte des besoins de l’organisation, et la règle de l’uniformité n’est pas forcément la plus juste », explique-t-elle. Les outils numériques permettent désormais d’effectuer de nombreuses tâches à distance.
« Le Code devrait également permettre de convenir d’une journée dans la semaine où tous les employés sont sur les lieux de travail afin d’échanger, de renforcer la cohésion et de briser l’isolement », poursuit Julie Clouter.
Une autre question à se poser est la façon dont l’équipe se coordonnera pour favoriser une vie collective tout en maintenant les objectifs de performance. Cela peut passer par l’aménagement d’horaires fixes et flexibles, par exemple, mais aussi la durée des réunions de travail, les temps de pause entre celles-ci, ou encore l’ouverture ou non des caméras pour les personnes à distance.
La communication doit par ailleurs figurer dans la charte, puisque les personnes qui travaillent à distance doivent avoir accès au même niveau d’information que celles qui sont en présentiel. Il peut être judicieux de préciser l’heure limite pour envoyer des courriels à ses collègues. Bien souvent, le télétravail doit être balisé pour favoriser le droit à la déconnexion, c’est-à-dire de ne pas être connecté aux outils numériques professionnels hors des horaires de travail.