Sur votre CV, vous avez cumulé plusieurs emplois à temps à partiel. Comment en faire un atout auprès des recruteurs ?
« Le fait d’avoir occupé deux emplois à temps partiel démontre certainement que l’on a la capacité de gérer un horaire, dit Michaël Jalbert, conseiller en emploi chez Groupe Plein Emploi. De plus, si on a décidé d’occuper un emploi à temps partiel pour acquérir de l’expérience dans notre champ d’étude, ça démontre notre persévérance. »
Les chercheurs d’emploi n’ont pas à rougir d’avoir cumulé des emplois à temps partiel. Après tout, ce sont 37,5 % des travailleurs québécois qui occupent un emploi « atypique ». De ce nombre, 12,8 % des travailleurs occupent un emploi à temps partiel de manière temporaire, et 30,7 % de manière permanente, selon les statistiques de 2013.
Michaël Jalbert ne voit toutefois pas la nécessité d’indiquer le statut de « temps partiel » pour décrire ses emplois sur son CV. De la même manière que l’on n’inscrit pas « temps plein » quand c’est le cas.
« Je conseille de choisir les expériences les plus pertinentes pour l’emploi que l’on désire obtenir, à raison d’un emploi par année, si on en a cumulé plusieurs. »
Ce conseil vise aussi bien une mère de famille qui occupe un emploi à temps partiel qu’un étudiant qui travaille pendant ses études ou encore un travailleur qui a été victime d’une réduction de ses heures de travail. C’est en entrevue que l’on pourra mettre cette réalité en contexte.
« On peut alors souligner les forces que nos expériences de travail nous ont permis de développer. Avoir occupé plus d’un emploi permet d’ouvrir ses horizons professionnels, on sait faire plusieurs choses, on est polyvalent », illustre Michaël Jalbert.
Rassurer, s’il y a lieu
Lorsque l’on désire faire la transition d’un emploi à temps partiel vers un emploi à temps plein, il vaut la peine d’énoncer clairement cette intention au recruteur ou à l’employeur que l’on aura ciblé.
« Si une mère de famille décide de travailler à temps plein après quelques années à temps partiel, il est important qu’elle explique le contexte qui rend maintenant possible un travail à temps plein, dit Michaël Jalbert. Les enfants sont-ils grands et plus autonomes, le conjoint a-t-il réduit ses heures de travail ? Le but est de rassurer l’employeur et de lui démontrer qu’on est à la hauteur du défi. »