Bien que le Québec connaissent depuis toujours des hivers froids et enneigés, aucune loi n’encadre la venue au travail lors des jours de tempête.
Si de plus en plus de salariés ont la possibilité de travailler parfois depuis la maison, de nombreux travailleurs doivent toutefois être sur place. Pour certaines entreprises, il vaut mieux que les employés restent chez eux plutôt que de courir le risque d’avoir un accident ou d’arriver épuisés au bureau pour n’y rester que quelques heures à cause des bouchons. Pour d’autres, la priorité est de travailler.
Dans la plupart des cas, les employeurs sont tolérants face aux retards et aux absences en cas de bordée de neige. C’est d’ailleurs l’attitude que Florent Francoeur, président-directeur général de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, recommandait dans un communiqué de 2013. « Faire preuve de compréhension et d'une certaine flexibilité en cas de tempête de neige ne peut qu'être bénéfique au climat de travail, a-t-il souligné. Cette souplesse témoigne aussi d'un souci de la part de l'employeur relativement à la santé et à la sécurité des travailleurs. »
Mode d’emploi spécial jours de neige
Se mettre d’accord sur une politique aidera les employés à se conformer aux attentes de l’employeur les jours de poudrerie et à préserver l’harmonie au sein des équipes. Cette précaution est d’autant plus importante à prendre dans les entreprises qui emploient beaucoup d’étrangers ou de nouveaux arrivants, peu habitués au climat québécois.
L’idéal est d’indiquer des consignes simples auxquelles les employés pourront se référer en cas de besoin. On pourra préciser le nombre de centimètres de neige à partir duquel la question de la non-venue au bureau peut se poser, la personne à contacter avant de choisir de rester à la maison ou encore le moyen de communication privilégié pour se tenir informé : courriel, numéro de téléphone à contacter, section du site intranet à consulter ou encore page Facebook de la compagnie.
Aller plus loin
Certaines entreprises ont mis en place des plans pour faire face à de possibles gros caprices de la météo. En décembre dernier, un article de La Presse cite l’exemple de la Banque Nationale, qui a adopté un ensemble de mesures à prendre en cas d’événements météorologiques majeurs. Cette procédure inclut la réunion d’une cellule de crise pour assurer le service à la clientèle, un plan de communication pour informer les clients en cas de fermeture de succursale et une possible prise de commande des opérations par les bureaux de Toronto. La Banque Nationale prévoit également pouvoir compter sur ses employés travaillant de chez eux afin d’éviter la paralysie de ses activités.