Deux tiers des employeurs du Canada jugent le développement des compétences des salariés indissociable d’une stratégie d’entreprise. Mais seuls trois sur dix sont prêts à leur financer une formation. Explications.
Les employeurs sont ainsi 74% à se rendre compte de l’importance des compétences dans l’essor de leur entreprise, selon un sondage réalisé par Ipsos Reid pour le compte d’ABC Life Literacy Canada. Toutefois ils ne sont que 31% enclins à investir dans la formation de leurs employés et dans le développement de leurs compétences.
La résolution des problèmes en tête
L’étude effectuée auprès de 400 propriétaires de PME et 404 gestionnaires ou directeurs d’entreprise, révèle aussi que les employeurs accordent plus d’importance à certaines aptitudes, et plus particulièrement à dix d’entre elles. Ainsi, 80% d’entre eux considèrent la résolution de problème comme une compétence majeure. En revanche, ils ne sont que 36% à vouloir sortir leur portefeuille pour financer une formation dédiée. Le service client est également fort apprécié par 77% des chefs d’entreprise et gestionnaires canadiens ; néanmoins, seuls 42% sont disposés à payer un accompagnement à leurs employés.
Une aisance à l’oral et des qualités de présentation comptent pour 74% des recruteurs, mais 38% seulement seraient partants pour l’améliorer chez les salariés. En outre, l’écart entre le pourcentage d’entrepreneurs jugeant une compétence stratégique et celui de ceux favorables à un accompagnement en la matière, se réduit lorsqu’il s’agit de gestion de projet puisqu’ils sont 58 % contre 43 %. Productivité oblige, cet écart se réduit encore un peu lorsqu’il s’agit de l’équipement et de l’utilisation des machines ; 49% des 804 employeurs interrogés jugent ce savoir-faire pertinent, tandis que 39% accueillent avec bienveillance l’idée d’une formation adéquate.
Des formations linguistiques pour 34%
En matière de lecture, d’écriture et de mathématiques, des compétences basiques jugées essentielles par les employeurs à 72%, ils ne sont que 23% à soutenir leurs salariés par une aide professionnelle. Enfin, si le bilinguisme est jugé primordial à l’essor et à la prospérité d’une structure par 63% des répondants, seuls 34% d'entre eux – paieraient des cours de français ou d’anglais à leurs employés.