Favoriser l’inclusion et la diversité n’est plus une option dans le monde du travail d’aujourd’hui. Voici quelques pistes pour s’y mettre.
Se poser les bonnes questions
D’abord, les organisations doivent prendre un pas de recul et évaluer leur situation en matière d’inclusion et de diversité, estime Déborah Cherenfant, directrice régionale du segment Femmes entrepreneures de la Banque TD et stratège en entrepreneuriat. « Il faut se poser des questions simples, mais parfois délicates. Par exemple, est-ce que notre équipe est représentative de la société? Est-ce qu’elle est diverse? Laisse-t-elle la place à des gens qui ne font pas partie de la majorité? »
Pour mener cet examen de conscience, on peut se tourner vers des ressources externes, qui pourront aussi nous aider à mieux cerner ce qui fait obstacle à l’inclusion et à la diversité, ajoute-t-elle. Est-ce une question de recrutement, d’ouverture, de biais inconscients? « Cela peut aussi nous permettre de comprendre, en tant qu’entreprise, quelle est notre place par rapport à cela. »
Créer un comité
« Qui va chapeauter les différentes actions en lien avec la diversité? Est-ce que ce sera l’équipe de direction, les ressources humaines? » demande Déborah Cherenfant. Bref, pour qu’une démarche porte ses fruits, il faut identifier des responsables, des objectifs, des outils et un budget.
« C’est la responsabilité de tout le monde, mais il faut avoir des leaders qui vont porter le dossier, mesurer et mettre en place différentes actions. »
Se former et s’informer
Idéalement, il faut former l’équipe au complet pour s’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde. « Le point de départ essentiel, c’est de définir les différentes notions, comme la diversité, l’inclusion et l’équité, énumère Déborah Cherenfant. On peut aussi aborder les questions d’alliés, de biais inconscients ou d’identité de genre. »
Quand ces différents termes sont clarifiés, on détermine les outils à mettre en place. Par exemple, faut-il ajouter de la diversité dans le comité de recrutement pour éviter la discrimination? Instaurer un aide-mémoire pour limiter les biais? Instaurer des quotas pour augmenter la représentativité dans les postes de direction?
Favoriser les liens
Plus concrètement, Déborah Cherenfant suggère de créer un programme de jumelage entre personnes de différents horizons. « Les organisations pourraient instaurer un système de sponsoring entre des travailleurs hauts placés et d’autres issus de la diversité pour les aider à grimper les échelons et partager leur expérience. »
Un concept qui pourrait aider les femmes à briser le plafond de verre, mais qui s’applique tout aussi bien à ceux et celles qui sont peu représentés dans les postes de pouvoir, pense-t-elle.
Bref, il faut s’assurer que, dans tous les échelons de l’organisation, les travailleuses et travailleurs auront la place qui leur revient. Un travail de longue haleine qui concerne tout le monde!