Les travailleurs de la génération Y veulent des façons de donner une signification à son emploi. En tant que professionnel RH, comment insuffler du sens au travail ? Bonnes pratiques.
Retrouver la flamme
Avoir un emploi qui a du sens est une préoccupation de plus en plus importante chez les travailleurs. Comment s’assurer, en tant que gestionnaire, que les employés se sentent motivés et investis dans leur travail ?
« C’est vrai qu’aujourd’hui, quand les plus jeunes cherchent un emploi ou doivent en choisir un, ils posent plus de questions sur la mission de l’entreprise, ses valeurs, sa vision », explique d’emblée Laurent Vorelli, CRHA, président-fondateur de Propulsion RH inc. Il ajoute cependant que la quête de sens est un souci qui traverse toutes les générations. Et que cette dernière varie beaucoup d’un individu à l’autre.
Sonder le terrain
Le gestionnaire a lui-même fait l’exercice de demander aux membres de son équipe ce qui les motivait au travail. « C’est très différent, confie-t-il. Certains trouvent du sens quand ils ont l’impression de progresser. D’autres, quand les objectifs sont atteints. D’autres encore, quand ils apprennent et travaillent sur de nouvelles choses. »
- Vorelli, dont l’entreprise offre à la fois de la consultation pour les employeurs et de la formation pour les employés, prône une gestion de proximité pour savoir ce qui donne de l’entrain aux travailleurs. Concrètement, cela implique, par exemple, de prendre le temps de dîner avec ses employés, question de mieux les connaître. Une autre bonne pratique à mettre en place, et comme l’a fait l’entrepreneur : demander carrément aux employés ce qui les motive à venir au travail le matin. Offrir de la formation, ou des espaces pour prendre du recul sur son travail, est également important d’après M. Vorelli. « Être en formation permet de tout arrêter, et de se demander pourquoi on est là. Et quand on oublie pourquoi on est là, c’est là qu’on perd le sens de notre travail », affirme le consultant.
« Il y a une grande désillusion du monde du travail par beaucoup d’employés, relié au fait que dans les grandes organisations, il y a parfois une déconnexion entre les décisions stratégiques qui sont prises par les patrons et la réalité du terrain, constate M. Vorelli. Il y a parfois un sentiment de flottement, de naviguer dans l’inconnu… beaucoup plus qu’avant. »
C’est pourquoi il croit important que les patrons tentent de se rapprocher de leurs employés pour mieux saisir leurs besoins, et ensuite mettre en place des pratiques qui peuvent stimuler leurs équipes. « Il faut se poser les bonnes questions, et tenter de répondre aux besoins de chacun. »