Dans moins d’un mois, les Québécois se rendront à nouveau aux urnes pour élire le prochain gouvernement provincial. Un petit tour de ce que les quatre principaux partis dans la course proposent en matière de création d’emplois au Québec.
PLQ : des promesses ambitieuses
S’il est élu, le Parti libéral du Québec promet de créer pas moins de 250 000 emplois dans la province au cours des cinq prochaines années. Le chef Philippe Couillard mise sur le Plan Nord, les investissements dans les infrastructures publiques et le déploiement de sa « stratégie maritime » sur le fleuve Saint-Laurent pour assurer le développement de l’économie du Québec.
La chef péquiste n’a pas tardé à réagir. Paulina Marois a vite remarqué que cette promesse est un quasi copié-collé de la campagne électorale perdue de Jean Charest en 2012. Lui aussi s’était engagé à créer un quart de million d’emplois au Québec en cinq ans.
PQ : priorité emploi
Le Québec a peut-être perdu 26 000 emplois en février, mais Pauline Marois ne s’inquiète pas. « C'est un mois, une image dans le temps qui, je suis persuadée, avec nos politiques économiques qui ont déjà commencé à porter fruit, vont corriger la situation [à moyen terme] », a rappelé la chef du Parti québécois vendredi dernier.
En même temps, la première ministre a dévoilé ses objectifs en matière d’emploi, prévoyant la création de 172 000 postes d’ici cinq ans, incluant les 125 000 nouveaux emplois qui avaient déjà été annoncés en octobre dernier sous la nouvelle politique économique Priorité emploi.
Et le reste ? « Nous pensons qu'on arrive à notre vitesse de croisière au bout de trois ans, ce qui fait que pour la suite des choses, ce serait environ 40 000 (emplois) qui s'ajouteraient d'une année à l'autre », a-t-elle spécifié.
CAQ : des emplois de qualité
Le chef de la Coalition avenir Québec promet la création de 210 000 emplois en quatre ans, dont 50 000 « de qualité », soutient-il. François Legault estime en effet que son projet Saint-Laurent créera ses 50 000 emplois « bien payés » grâce à la mise en œuvre d’une dizaine de zones d’innovation le long du fleuve, un projet qu’il compare à Silicon Valley aux États-Unis.
QS : on attend les promesses
Quant à Québec solidaire, pour l’instant aucun plan concret de création d’emplois n’a été dévoilé, hormis la promesse d’étendre les heures d’ouverture des CLSC de la province (ce qui permettrait l’embauche de 800 professionnels de la santé).
Québec solidaire prévoit annoncer son plan vert la semaine prochaine, moment auquel le programme de création d’emplois devrait être dévoilé.