La pandémie de COVID-19 ne semble pas s’essouffler au pays. Dans ce contexte, voici comment se porte le marché de l’emploi canadien au moment où la saison froide se profile à l’horizon.
Le chiffre du mois : 84 000. Voilà le nombre d’emplois que l’économie canadienne a ajoutés en octobre, comparativement à 378 000 en septembre, note Statistique Canada. L’agence fédérale attribue ces gains moins élevés aux différentes restrictions que les provinces ont adoptées pour enrayer la propagation de la COVID-19. Mesures qui expliqueraient, entre autres, la perte de 48 000 emplois dans les services d’hébergement et de restauration, particulièrement au Québec (-42 000).
Néanmoins, dans l’ensemble, l’emploi a progressé dans cinq provinces (Ontario, Colombie-Britannique, Alberta, Terre-Neuve-et-Labrador et Île-du-Prince-Édouard) et est demeuré inchangé dans les autres.
Taux de chômage stable, mais hausse des chômeurs de longue durée
Malgré ce ralentissement, le taux de chômage canadien a peu varié. Il n’a diminué que de 0,1 point de pourcentage en octobre, pour s’établir à 8,9 %.
Même scénario dans les provinces : alors qu’il a baissé de 0,4 point de pourcentage en Colombie-Britannique (8,0 %) et de 0,3 point de pourcentage au Nouveau-Brunswick (10,1 %), il a augmenté de 0,3 point de pourcentage au Québec (7,7 %) et de 0,8 point de pourcentage en Nouvelle-Écosse (8,7 %).
Donnée davantage inquiétante : le quart des chômeurs canadiens seraient sans emploi depuis six mois ou plus, faisant passer le nombre de chômeurs de longue durée de 79 000 en septembre à 151 000 en octobre.
Des secteurs en chute libre
Parmi les secteurs continuant à éprouver de graves difficultés en raison de la COVID-19 : l’industrie aéronautique. Plus de 4000 postes se sont envolés depuis le début de la pandémie, plusieurs dans de grandes entreprises telles que Bombardier et Pratt & Whitney.
Les services d’hébergement et de restauration ne vont guère mieux. À l’échelle nationale, ces secteurs comptent 236 000 emplois de moins qu’en février 2020 (niveau prépandémique). D’ailleurs, à Québec, les deux tiers des travailleurs de l’hôtellerie n’ont plus d’emploi.
Employés recherchés !
Cela dit, d’autres secteurs et industries recrutent. Par exemple, en Ontario, le milieu de la santé cherche à remédier à une pénurie de 6000 préposés en soins. Même scénario au Manitoba, où le gouvernement a demandé au public de l’aider à pourvoir de nombreux postes en santé, tels qu’infirmières, aides en soins, diététistes, travailleurs sociaux, physiothérapeutes et nutritionnistes.
Au Québec, des entreprises dans les secteurs de l’alimentation et du transport sont en plein processus d’embauche, dont Les Aliments CELL, Aliments LUDA, Capcium et Fastfrate. Pour sa part, la compagnie de plats prêts à cuisiner Cook it recrute régulièrement. La preuve : depuis le début de la première vague, son nombre d’employés est passé de 200 à 700 !
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