Une nouvelle étude révèle qu’environ 1 médecin spécialiste nouvellement diplômé sur 6 ne peut se trouver du travail au Canada, en dépit des longs temps d’attente dans le pays pour les chirurgies et les rendez-vous médicaux.
Le Collège royal des médecins et chirurgiens a sondé 1 371 spécialistes certifiés en 2011 et 2012. Il a constaté que 16 % des répondants ont été incapables de décrocher un emploi au Canada, soit plus du double du taux de chômage pour le reste du Canada, qui s’élève à 7,1 %.
De plus, 20 % de ces spécialistes chômeurs seraient prêts à chercher un poste à l’extérieur du Canada, notamment aux États-Unis.
« C’est une triste situation », a déclaré au Toronto Star Danielle Fréchette, chercheuse principale de l’étude. Non seulement pour les médecins et chirurgiens dévoués qui ont passé plus d’une décennie en formation, mais aussi pour les Canadiens qui ont désespérément besoin accès aux services médicaux en temps opportun. »
L’étude souligne également un « gaspillage de cerveaux » au Canada, un phénomène où les jeunes et talentueux médecins ne mettent pas leurs compétences à bon escient.
En fait, 22 % des répondants étaient employés uniquement à temps partiel dans leurs domaines respectifs.
Ce gaspillage de cerveaux dans le système de soins de santé aurait de graves répercussions sur la population canadienne, qui compte déjà quatre millions de personnes sans médecin de famille.
De plus, 31,2 % des répondants déclarent avoir choisi de poursuivre une formation complémentaire afin d’améliorer leurs chances de se trouver du travail.
L’étude avance différentes hypothèses pour expliquer ces problèmes de chômage. Le ralentissement économique est, entre autres, pointé du doigt. Les coupes budgétaires entraînent une réduction d’accès à des ressources de plus en plus limitées.
Il y aurait également les problèmes personnels comme cause de chômage. Par exemple, la moitié des répondants n’avaient pas reçu une orientation professionnelle adéquate, ce qui rend difficile l’entrée sur le marché du travail.
Le Collège royal effectuera un sommet national en février prochain, où des groupes tels que l’Association médicale canadienne chercheront des « solutions durables ».