Emploi : un classement favorable pour les Prairies canadiennes

Faible taux de chômage, forte croissance de l’emploi dans tous les secteurs, dynamisme de la productivité… Les Prairies canadiennes, Alberta en tête, devancent l’ensemble du continent Nord-Américain quant à la compétitivité de leur marché du travail. Le point sur ce nouveau palmarès.

Les Prairies, championnes en matière d’emploi

L’Alberta abrite le marché du travail le plus performant du pays. Voici la conclusion du rapport Measuring Labour Markets in Canada and the United States: 2011 Edition publié par l’Institut Fraser, basées sur l’analyse de cinq critères majeurs : croissance totale de l’emploi, croissance de l’emploi dans le secteur privé, taux de chômage, durée moyenne des périodes de chômage, et productivité au travail.

Autant de points sur lesquels l’Alberta, sur la période 2006-2010, s’est imposée face à l’ensemble du continent nord-américain ; puisque, non contente de s’établir en tête du tableau canadien, la région surpasse également chacune des circonscriptions états-uniennes analysées lors de l’étude.

Un palmarès remarquable pour la province, rejointe sur le podium des régions les plus dynamiques par ses voisins la Saskatchewan et le Manitoba, respectivement deuxième puis troisième à faire état d’un marché du travail en très grande forme à l’échelle du pays.

Les deux provinces sortent en outre elles aussi gagnantes de la comparaison avec les différents états américains passés à la loupe par l’Institut Fraser : la Saskatchewan dépasse cette année l’Alaska, leader aux USA en matière d’emploi, et le Manitoba décroche sur ce tableau commun la quatrième place, faisant pour la première fois jeu égal avec le Dakota du Nord.

L’Est au bas du tableau

Des résultats satisfaisants, auxquels il s’agit d’ajouter les performances de la Colombie-Britannique, quatrième à l’échelle fédérale et à égalité avec le Wyoming pour une sixième place au classement général. Mais si les Prairies et l’ouest canadien peuvent se féliciter de leur compétitivité, ils n’en font pas pour autant oublier les piètres résultats obtenus par l’Ontario sur les quatre dernières années.

La plus importante province du Canada, seulement seizième, fait en effet état d’indicateurs de performance au plus bas, signe d’un marché du travail atone, à l’instar du Québec (douzième sur l’ensemble des deux pays, aux côtés de la Virginie) et de la quasi-totalité des régions atlantiques. Autre stigmate de la fragilité de l’est : L’Île-du-Prince-Edouard, moins bien notée des provinces canadiennes avec une trente-sixième place au palmarès général, qui peine à montrer des signes de dynamisme sur l’ensemble des points analysés lors de l’étude.

Taux et durée de chômage élevés, faible croissance de l’emploi dans le secteur privé… Des difficultés que traversent, dans des proportions similaires, les états de l’est américain, qui depuis quelques années déjà, Alaska mis à part, ont eux aussi cédé leurs premières places au profit… Des Prairies.

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