La flexibilité accrue des emplois est une tendance de fond sur le marché du travail. Appréciées des salariés à la recherche d’un meilleur équilibre entre vie personnelle et carrière, ces façons de travailler plus souples sont sources d’avantages, mais aussi de quelques inconvénients pour les employeurs.
Plus de productivité
Donner la possibilité aux employés d’adapter leur rythme de travail à leurs besoins leur permet d’être moins fatigués et stressés et donc de gagner en efficacité. Difficile, en effet, d’être performant quand c’est la course tous les jours pour être à l’heure à la garderie ou quand on perd deux heures par jour dans les transports.
Des emplois plus flexibles garantissent également une réduction de l’absentéisme et des retards dus aux problèmes de transports ainsi qu’un engagement plus élevé des salariés envers leur entreprise.
Autoriser des horaires de travail atypiques peut bénéficier aux employés comme aux clients. Ces derniers sont contents de pouvoir parler au service à la clientèle tôt le matin ou en soirée.
Attirer et retenir les meilleurs éléments
Dans un contexte de pénurie de certaines compétences, offrir des postes flexibles est un atout supplémentaire pour inciter des candidats talentueux à postuler. C’est particulièrement vrai pour les jeunes de la Génération Y, qui rejettent le modèle traditionnel de la journée de 9 à 5. La flexibilité est une composante de la marque employeur de certaines compagnies, qui n’hésitent pas à insister sur ce point dans la page d’accueil de la section Carrières de leur site internet.
Proposer des conditions de travail flexibles permet aussi d’assurer une meilleure rétention des employés en augmentant leur niveau de satisfaction et donc de réduire les coûts associés à un taux de roulement élevé.
Une communication plus difficile
Communiquer avec un employé qui travaille de la maison ou en horaires décalés est plus difficile que s’il est dans le bureau d’à côté toute la journée. Au final, cette situation peut mener à une moins grande performance des travailleurs qui ont besoin d’un encadrement plus fort que d’autres. Des moyens virtuels existent, comme les téléconférences, mais opter pour une solution plus coûteuse que Skype est parfois nécessaire pour obtenir une communication fiable et de qualité.
Risque de burn-out
Plus de flexibilité se traduit souvent par des heures de travail plus intenses pour le salarié. Faire des journées de onze heures pour concentrer sa semaine sur 3 jours, comme le préconise le multimilliardaire et homme d’affaires Carlos Slim, c’est possible, mais la fatigue engendrée peut mener l’employé à commettre des erreurs, à expérimenter des difficultés de concentration ou pire à le conduire à l’épuisement professionnel.
Une équipe moins soudée
Travailler en équipe lorsque chacun fonctionne à un rythme différent est compliqué. Ceux qui sont à la maison peuvent se sentir isolés et exclus et voir leur sentiment d’appartenance diminuer. Et, décider d’accorder de la flexibilité à un tel employé et non un autre peut créer un sentiment d’injustice et donc des conflits entre employés qui vont nuire à la cohésion de l’équipe.