Avec la nouvelle année, viennent les résolutions. Quelle sera la vôtre :
a) Devenir un expert des médias sociaux?
b) Essayer de décrocher des médias sociaux?
c) Trouver le temps d'aller découvrir les médias sociaux?
Si certains d'entre vous rêvent d'avoir plus de temps pour devenir des super experts des médias sociaux, d'autres se sont rendus compte du danger qu'ils peuvent représenter. En effet, l'omniprésence des médias sociaux et des communications par téléphone (textos, mises à jour de statut, tweets, etc.) font en sorte qu'une nouvelle problématique émerge de plus en plus : la dépendance aux réseaux sociaux.
Il y a quelques mois, il était encore relativement facile de se sevrer des plateformes sociales. Pas d'accès à un ordinateur, pas de médias sociaux. Il suffisait donc de s'isoler dans un tout inclus et de se laisser bercer par le flot des vagues. Avec l'explosion de l'Internet mobile, c'est fini. Votre compte Facebook vous suit partout, en tout cas, partout où il y a une connexion sans fil. La plupart des jeunes usagers ne connaissent même plus la couleur du ciel. Lorsqu'ils se déplacent à l'extérieur, ils ont en permanence les yeux rivés sur leur cellulaire… et, le plus ironique, c'est que pour connaître la météo du jour, ils consultent une application mobile. La fameuse étude de Retrevo(1), réalisée en 2010, démontrait que 48 % des répondants vérifient leurs mises à jour la nuit, s'ils se réveillent ou le font comme première activité en se réveillant le matin, 18 % des moins de 25 ans ne se lèvent même pas du lit pour vérifier leurs mises à jour. De même, 49 % des moins de 25 ans sont prêts à interrompre un repas pour prendre connaissance d'une mise à jour, 22 % une réunion et 11 %…. une relation intime.
Une étude démontre également que les travailleurs ayant accès à un ordinateur vérifient 30 à 40 fois par heure leur boîte de courriels(2). De plus, selon une autre étude, notre capacité moyenne d'attention soutenue était, il y a 10 ans de 12 minutes… alors qu'elle n'est aujourd'hui que de 5 minutes(3). Il s'agirait d'un effet secondaire direct de notre trop grande fréquentation du Web.
En 2012, devriez-vous vous inquiéter de votre dépendance aux médias sociaux?
Êtes-vous accrocs aux médias sociaux?
Voici quelques éléments symptomatiques :
- La fréquence de vérification des mises à jour. Allez-vous vérifier vos mises à jour ou vos courriels plusieurs fois par heure?
- Les motifs pour lesquels vous allez sur les sites sociaux. Allez-vous fréquemment vérifier ce qu'il y a de nouveau sur les sites que vous fréquentez sans objectif précis (trouver une réponse, une information spécifique)?
- La nécessité d'aller vérifier les mises à jour. Sentez-vous un fort besoin de vérifier régulièrement les mises à jour sur les différentes plateformes 2.0 que vous fréquentez? Une étude de l'Université du Maryland a démontré que lorsque l'on prive certains étudiants de leur accès aux médias sociaux pour 24 heures ou plus, ils décrivent leur « manque » de la même façon que les drogués en sevrage le feraient(4). Si vous avez des tremblements lorsque vous ne pouvez accéder à vos courriels… posez-vous des questions.
- Le temps passé avec les amis virtuels. Si vous passez plus de temps avec des amis virtuels qu'avec vos amis dans le « vrai monde », il y a peut-être un problème. La proportion relative d'individus que vous ne connaissez pas dans vos « amis » Facebook est d'ailleurs aussi un indicateur.
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L'impression d'être dépendant. Si vous vous sentez coupable lorsque l'on vous rappelle le temps que vous passez sur Internet, vous êtes peut-être effectivement dépendant aux médias sociaux.
Éléments inspirés de : Internet Addiction, Signs, Symptoms, Treatment, and Self-Help(5).
Si vous avez un ou plusieurs de ces symptômes, voici quelques trucs pour vous sevrer des médias sociaux :
- Mesurez votre présence en ligne. Quelquefois, on sous-estime le temps que l'on passe en ligne. Il est donc intéressant de noter la durée de ses périodes afin d'en prendre conscience. L'idéal est même de se donner un nombre de minutes (ou d'heures) précises par jour pour la navigation sur les réseaux sociaux… et de s'y tenir.
- Limitez les plateformes auxquelles vous participez. Vous pouvez automatiser la mise en ligne de vos commentaires pour qu'ils apparaissent en même temps sur toutes les plateformes auxquelles vous participez (avec Hootsuite, par exemple). Par contre, plus vous participez à des plateformes (Facebook, Twitter, blogues, groupes Linkedin, etc.) plus vous risquez d'être interpellés par des internautes et donc, de devoir leur répondre.
- Donnez-vous des buts. Les buts sont l'ennemi de la procrastination. Si vous naviguez sans but, les limbes de l'Internet vous rattraperont assez vite. À chaque fois que vous allez sur un site social, posez-vous simplement la question suivante : pourquoi vais-je sur le site? (Par exemple : pour voir si untel à répondu à votre question). Une fois que vous avez atteint votre objectif, quittez le site.
- Désactivez les systèmes d'alerte. Si votre téléphone vous offre la possibilité d'activer des alertes qui font apparaître une fenêtre aussitôt que vous recevez une mise à jour, ignorez-la. C'est le pire ennemi de votre concentration.
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Sortez! Oui, les médias sociaux sont palpitants! Ils permettent de communiquer avec beaucoup de monde et de découvrir plein de sujets intéressants… mais une sortie plein air avec des amis peut être tout aussi enrichissante.
Extrait de : Managing your social network addiction (Lifehack)(6).
En conclusion, les médias sociaux sont une nouvelle manière de communiquer et nous ne pouvons y échapper. Cependant, il est important de s'assurer de les utiliser à bon escient et de ne pas tomber dans l'excès… Dans le fond… c'est comme avec le bon vin!
(1) http://www.retrevo.com/content/blog/2010/03/social-media-new-addiction%3F
(2) http://www.wired.com/magazine/2010/05/ff_nicholas_carr/all/1
(3) http://www.lloyds.com/
(4) http://voices.washingtonpost.com/campus-overload/2010/04/fighting_a_social_media_addict.html
(5) http://www.helpguide.org/mental/internet_cybersex_addiction.htm
(6) http://www.lifehack.org/articles/productivity/managing-your-social-network-addiction.html