La fuite des compétences et collaborateurs vers la concurrence : une menace qui semble planer plus que jamais sur les entreprises de tous secteurs, comme l’indique une étude publiée par Right Management. Mise en garde, chiffres à l’appui.
Le contexte délicat qui touche le marché de l’emploi n’affecte en rien la mobilité professionnelle et le départ des employés de valeur vers de nouveaux horizons. C’est en tout cas ce que démontre l’étude effectuée sur les douze derniers mois par Right Management, auprès de 268 entreprises et organisations à travers toute l’Amérique du Nord.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : 75 % des employeurs ont eu à déplorer au cours de cette période la perte d’un collaborateur performant et efficace, dont ils auraient souhaité conserver les bons et loyaux services. Un chiffre en très nette augmentation, puisque seuls 54 % des salariés compétents avaient l’an passé fait le choix d’un départ volontaire vers des compagnies concurrentes.
Des symptômes explicites, qui font état, en dépit des difficultés économiques et de l’instabilité relative du marché du travail, d’une rotation de personnel considérable. A tel point qu’en 2011 seulement 13 % des entreprises ont été exemptées d’une ou plusieurs défections dommageables de la part d’employés compétents.
Une situation préoccupante, pointée du doigt statistiques à l’appui, et qui fait écho au constat formulé par Bram Lowsky, Vice-président Amérique du groupe Right Management : « Il semble qu’il soit difficile pour les entreprises de conserver leurs meilleures recrues, et ce en dépit du peu d’opportunités et d’ouvertures dénombrées actuellement. De précédentes recherches nous indiquaient une compétition féroce, un débauchage fréquent des compétences au sein des entreprises concurrentes, et plus généralement, une force de travail volatile et prompte au changement. Les dernières enquêtes en date montrent des compagnies incapables de garder dans leurs rangs les savoir-faire dont elles ont pourtant besoin. Une érosion qui devrait s’accroître à mesure que le marché de l’emploi reprendra de la vigueur ».
Un constat alarmiste, qu’il s’agit néanmoins de tempérer : « une rotation de personnel modeste est toujours à prévoir, et ce peu importe le contexte », ajoute Bram Lowsky.
Retenir les employés
Plus que jamais, ainsi que le souligne Bram Lowsky, « le défi consiste à faire rester les collaborateurs les plus précieux et performants, en ciblant et encourageant leur développement, et en leur faisant entrevoir des perspectives d’avenir au sein même de l’organisation. Il ne suffit pas de demander à ses employés d’attendre patiemment une amélioration du contexte économique, surtout s’ils semblent pressés d’évoluer et d’endosser de nouvelles responsabilités. »Une mise en garde qui résonne, au regard des chiffres énoncés plus haut, comme une absolue priorité.