La flexibilité : comment l’implanter en entreprise?

Après le bouleversement des modes de travail lié à la pandémie, la flexibilité est désormais sur toutes les lèvres. Ce sont dorénavant les entreprises qui doivent s’adapter aux besoins des personnes dans un contexte de forte pénurie de main-d’œuvre.

Les épisodes de confinement et autres restrictions sanitaires ont été comme une révélation pour nombre de travailleuses et travailleurs. La liberté, l’autonomie, des heures de travail réduites ou encore le temps passé en famille sont à présent en haut de la liste des priorités. Cela, autant du côté des personnes que les entreprises emploient que des entreprises elles-mêmes, qui font face à la pénurie de main-d’œuvre et doivent redoubler d’efforts pour les recruter et les retenir.

Des mesures flexibles impliquent une totale confiance envers les membres de son personnel, selon l’équipe de la plateforme Flow, qui répertorie les entreprises québécoises proposant des conditions de travail souples. Il n’existe pas de modèle type, mais une multitude de possibilités modulées en fonction des besoins et des tâches. Il peut s’agir d’horaires variables, de télétravail ou de travail hybride, de vacances illimitées, d’une semaine de quatre jours, de temps partagé ou encore de chômage partiel.

Ces aménagements permettent aux salariées et salariés d’avoir davantage de temps pour vaquer à leurs occupations personnelles, et donc de mieux concilier le travail et la vie personnelle. Selon Santé Canada, une telle souplesse favorise une meilleure santé mentale et physique, une satisfaction au travail accrue, un gain d’énergie et de créativité ainsi qu’une plus grande capacité à faire face au stress.

Gagnant-gagnant

Une récente étude de l’Organisation internationale du Travail (OIT) démontre par ailleurs que les heures de travail flexibles peuvent être bénéfiques pour l’économie et les entreprises. Ces constats ont été faits en analysant les mesures prises par plus de 160 pays pendant la pandémie. Inversement, le fait de restreindre la flexibilité entraînerait des coûts importants, comme un roulement accru du personnel.

« Ce rapport montre que […] nous pouvons créer un scénario “gagnant-gagnant” en améliorant à la fois le rendement des entreprises et l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée », affirme Jon Messenger, auteur principal de l’étude. Par exemple, des journées de travail plus courtes sont généralement associées à une meilleure productivité. Dans de nombreux pays, des politiques publiques sont nécessaires pour promouvoir la réduction des heures de travail, estime l’OIT.

Le télétravail, en particulier, contribuerait à soutenir l’autonomie du personnel. Il est toutefois nécessaire d’encadrer cette pratique afin de limiter les effets négatifs potentiels comme l’isolement ou la surcharge, selon l’OIT, notamment par le droit à la déconnexion.

 

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