Pris en étau entre la génération de leurs parents et celle de leurs enfants, les Canadiens de la génération sandwich manqueraient de 560,000$ pour pouvoir bénéficier du style de vie qu'ils jugent idéal pour leur retraite. Le sondage réalisé par BMO Nesbitt Burns révèle ainsi une situation stressante pour ces actifs ainsi que des disparités à travers le Canada en termes de responsabilités familiales et d'objectifs financiers.
La génération sandwich, composée des personnes âgées de 45 à 64 ans, est reconnue comme étant prise en sandwich entre les soins à prodiguer à leurs enfants ainsi qu'à à leurs parents vieillissants. Les résultats de l'étude indiquent que plus de 50% des Canadiens de cette génération ont des parents, ou des enfants, ou les deux, à leur charge. Et près d'un tiers s'occupent d'un parent ou d'un membre de leur famille plus âgé. Difficile donc pour ces travailleurs de concilier vies personnelle et professionnelle. Ils sont d'ailleurs 76% à sentir que le stress du quotidien (le travail, l'aide au parents âgés, les soins à donner à la famille, le règlement des factures,…) réduit leur capacité à atteindre les objectifs financiers qu'ils se sont fixés à long terme.
Un ordre de priorités à revoir
Ayant l'impression d'être coincées, les personnes de la génération sandwich s'estiment forcées de revoir tout un éventail de priorités financières (remboursement du prêt hypothécaire, épargne-retraite, épargne pour les études des enfants), d'après Sylvain Brisebois, directeur régional chez BMO Nesbitt Burns. La solution ? Une meilleure gestion du stress et l'élaboration d'un plan financier basé sur un ordre de priorités défini afin d'arriver à une véritable stratégie financière domestique. Seuls 40% des membres de la génération sandwich disposeraient d'un tel plan.
Des écarts très variables d'une province à l'autre
Le montant requis pour s'offrir le style de vie idéal à la retraite se monte en moyenne à 818 000$ pour l'ensemble du pays et oscille entre 447 000$ au Québec et 1 131 000$ en Colombie-Britannique. Entre les deux, on obtient : 581 000$ pour les provinces des Prairies, 839 000$ pour celles de l'Atlantique, 876 000$ pour l'Ontario et 970 000$ pour l'Alberta.
L'écart moyen entre le montant déjà épargné et l'objectif assigné par les futurs retraités s'échelonne de 267 000$ au Québec à 814 000$ en Colombie-Britannique. Les chiffres s'élèvent à 334 000$ dans les provinces des Prairies, 479 000$ en Alberta, 673 000$ dans les provinces atlantiques et 814 000$ en Colombie-Britannique.
La part de gens s'occupant d'un ou plusieurs membres de leur famille va de 47% au Québec à 64% dans les provinces atlantiques. Ils sont 51% dans les provinces des Prairies, 53% en Alberta, 56% en Colombie-Britannique et 61% en Ontario.
Enfin, la part des personnes jugeant que le stress de la vie quotidienne affecte leur épargne évolue entre 64% au Québec et 83% dans les provinces atlantiques. L'Alberta enregistre 72%, la Colombie-Britannique et les Prairies 77%, et l'Ontario 82%.