Misez sur vos seniors !
En 2015, les 45-65 ans représenteront près de la moitié de la population active canadienne… Pourtant, peu d’employeurs se soucient encore de retenir leurs seniors. Au-delà des obligations légales, les experts tirent la sonnette d’alarme : les entreprises doivent instituer, dès à présent, une gestion durable des seniors actifs.
Analyser
Il s’agit, tout d’abord, de connaître ses pratiques. Quel est l’âge moyen des équipes ? Quels types de fonctions les collaborateurs seniors occupent-ils ? Comment sont-ils acceptés ? Font-ils partie des recrutements et des promotions ?
Communiquer
Faire évoluer l’entreprise en profondeur est un travail de longue haleine. Il faut jouer sur les mentalités en sensibilisant les salariés. Les managers et les recruteurs peuvent, par exemple, être formés au management multi générationnel.
L’image d’employeur doit également refléter l’ouverture à toutes les tranches d’âge. Les jeunes diplômés sont-ils les seuls à mériter des investissements en communication ?
Former
La politique de formation est un aspect essentiel pour fidéliser les seniors et s’assurer de leur compétence. Avec l’âge, la mise à jour des savoir-faire est conseillée. De plus, une formation motivera les collaborateurs les plus âgés, elle leur donnera des perspectives d’évolution et les impliquera dans le projet d’entreprise.
Motiver
Les seniors peuvent difficilement entretenir leur motivation s’ils se savent condamner à stagner. Or, ils ont souvent atteint le sommet de l’échelle hiérarchique, après tant d’années d’expérience. Serge Guérin, auteur de l’ouvrage “Manager les quinquas”, conseille de favoriser la mobilité horizontale. Le défi professionnel se retrouve alors en changeant de branche et non plus en gagnant du galon.
Le tutorat est aussi un excellent procédé pour faire profiter à toute l’entreprise de l’expérience des plus anciens.
Aménager
Des aménagements sont à envisager pour faciliter le maintien au travail des seniors. Beaucoup de sexagénaires ne souhaitent pas se retrouver désoeuvrés à la retraite. Ils seraient preneurs de missions en temps partiel ou en télétravail. Les tâches à effectuer peuvent également être adaptées pour minimiser les contraintes physiques.
Toutes ces mesures sont à mettre rapidement à l’ordre du jour. En effet, pourquoi se priver des seniors lorsque les talents deviennent rares ? Pourquoi encourager les départs à la retraite alors que la productivité risque de souffrir du manque de main d’œuvre ? Autant de questions qui méritent d’être posées dans chaque entreprise.