Ils démissionneraient n’importe quand…

Près de deux tiers des employés canadiens seraient prêts à quitter leur employeur à tout moment et sans regret. Pourtant, plus de la moitié d’entre eux estiment occuper l’emploi idéal. Pourquoi penser au divorce quand tout va bien ?


« Les employés d'aujourd'hui croient que leur employeur doit mériter leur loyauté », a indiqué par voie de communiqué Tom Turpin, le président de Randstad Canada, pour expliquer cette tendance qui ressort de la récente étude Randstad Workmonitor. 

 

La fidélité mise à l’épreuve


C’est l’attrait pour un meilleur salaire qui arrive en tête des raisons poussant les Canadiens à démissionner (75 %). Environ sept travailleurs sur dix claqueraient la porte à leur tour si des perspectives d’avancement de carrière plus intéressantes s’offraient à eux. Le dernier chiffre significatif indique que 58 % des employés délaisseraient leur emploi actuel pour travailler dans leur domaine d’études.

« De plus en plus d'employés, de tous les groupes d'âge, se considèrent comme des agents libres qui doivent gérer leur carrière de manière proactive, avance M. Turpin. Ils connaissent leur valeur sur le marché du travail, s'assurent de parfaire leurs compétences et ils n'ont aucun remords à quitter leur employeur pour un autre qui leur offrira un salaire plus élevé et de meilleures possibilités de croissance professionnelle. »

 

Un coup dur pour les employeurs


Selon Tom Turpin, il est indéniable qu'une main-d'œuvre loyale influence directement le succès d'une entreprise. Tandis que les travailleurs se sentent plus à l’aise à l’idée de changer de poste plusieurs fois dans leur carrière, les employeurs quant à eux doivent faire face à un défi de taille, celui de la rétention de leurs meilleurs éléments.

Le problème est d’autant plus préoccupant que la perte des bons employés occasionne souvent d’énormes pertes pour une entreprise. « Chaque départ engendre des coûts pour le recrutement d'un nouvel employé et pour le temps de formation, explique Tom Turpin. Par conséquent, il y a une perte de productivité puisque les collègues et les superviseurs doivent se partager la charge de travail durant cette transition. »

 

Comment y remédier ?


« Pour qu'ils désirent rester dans une entreprise, [les employés] ont besoin d'être traités avec équité, d'avoir des possibilités d'apprentissage et de développement ainsi que des responsabilités et des projets qui correspondent à leurs habiletés et à leurs ambitions », avance Tom Turpin.

Pour rester concurrentielles, les entreprises doivent prendre ce facteur en compte. M. Turpin invite les responsables des ressources humaines à agir en amont pour retenir leurs talents, notamment en analysant en continu les salaires versés aux employés ou en veillant à ce que les équipes se sentent stimulées par leur travail.

En bref, pour ne pas prendre la poudre d’escampette, les travailleurs d’aujourd’hui veulent être chouchoutés !

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