Vous pensez que les travailleurs de la génération Y entretiennent des attentes professionnelles élevées ? C’est de la petite bière à côté des Z.
Pour la première fois dans l’histoire, quatre générations se côtoient aujourd’hui sur le marché du travail : les baby-boomers (nés après la Seconde Guerre mondiale), les X (1960-1980), les Y (1980-1995) et maintenant les Z.
Nés à partir du milieu des années 1990, ces derniers forment une catégorie de travailleurs uniques en leur genre, révèle une étude conduite l’été dernier pour la branche européenne de la multinationale Ricoh, un fournisseur d’équipement numérique. Beaucoup plus exigeants que les travailleurs des générations précédentes en termes d’environnement et de conditions de travail, les Z constituent un défi majeur pour les entreprises, y apprend-on.
Ce qui les attire
Au moment de choisir un emploi, les Z sont principalement attirés par la possibilité d’atteindre l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle (48 %) et par celle d’œuvrer en compagnie de personnes talentueuses (47 %). La flexibilité des horaires de travail et les avantages sociaux arrivent en troisième place dans leur échelle de priorités (42 %).
Philanthropes, 34 % des Z aiment les entreprises qui leur donnent l’impression d’améliorer le sort de l’humanité, par rapport à seulement 13 % des baby-boomers, et respectivement 14 % et 15 % des X et des Y. Par rapport aux travailleurs des autres générations, trois fois plus de Z sont attirés par les organisations offrant des outils technologiques permettant de travailler plus efficacement.
En revanche, ils sont rapidement frustrés, soulève l’étude : lorsque leur milieu de travail ne correspond pas à leurs attentes, ils n’hésitent pas à aller voir ailleurs.
Communiquons !
De ce côté-ci de l’Atlantique, les résultats du sondage De Y à Z – réalisé au printemps 2015 par Ipsos Reid pour la firme de ressources humaines Randstad Canada – corroborent le fait que les Z ont une vision bien à eux du monde du travail. Pour 87 % d’entre eux, l’employeur idéal est engagé dans la communauté, notamment parce qu’il crée des emplois localement. Comme dans l’étude européenne, la génération Z canadienne valorise les employeurs qui se préoccupent de leur bien-être : près du tiers de cette cohorte s’attend d’ailleurs à bénéficier d’horaires de travail flexibles.
Même si on les croit scotchés à leurs appareils mobiles et aux réseaux sociaux, près de la moitié (47 %) des Z estiment que la communication face à face est le moyen de communication le plus efficace au travail. À peine 4 % d’entre eux souhaitent que leur patron ait recours à une communauté en ligne afin de faciliter la collaboration. En conséquence, la principale qualité de leur gestionnaire doit être les habiletés de communication, disent 41 % des Z.
Davantage que les Y, les travailleurs issus de la génération Z sont susceptibles de transformer les organisations, conclut l’étude canadienne. Pour eux, le télétravail, les modes de travail collaboratifs et les horaires flexibles coulent de source. Pareil pour les rapports hommes-femmes : près de 9 répondants sur 10 ont souligné l’importance d’œuvrer pour un employeur qui favorise l’égalité entre les sexes. Le fameux plafond de verre craquera-t-il à leur contact? Il est permis d’y croire, et l’édifice de l’organisation du travail au complet risque de chanceler aussi…