Alors que le gouvernement place la reconnaissance des qualifications des nouveaux arrivants comme l'une de ses priorités, ces derniers doivent faire face à des « obstacles majeurs » pour pouvoir décrocher un emploi. Ce, même si leurs compétences sont officiellement reconnues.
Les immigrants ayant des compétences particulières ont-ils de la difficulté à trouver du travail ? Voici la question à laquelle s'est attachée à répondre une étude menée par Environics Research pour le gouvernement réunissant des nouveaux arrivants dans le cadre de 12 groupes de discussion à travers le pays.
La langue et l'expérience canadienne : deux obstacles majeurs
Les prérequis figurant dans les offres d'emploi qui posent le plus de problèmes aux travailleurs étrangers sont : la maîtrise de la langue et l'expérience au Canada. Les différences culturelles et la barrière de la langue génèreraient, à leurs yeux, un manque de contacts et des difficultés dans les interactions sociales. Face à l'expérience canadienne, les nouveaux arrivants ont le sentiment qu'il s'agit d'une « manière déguisée pour un employeur de favoriser les personnes nées au Canada ».
Une reconnaissance variable des compétences
S'ils estiment que leurs compétences sont facilement reconnues, certains migrants rencontrent de sérieuses difficultés en matière d'équivalence. En effet, les participants chinois des groupes de discussion estiment que « leur formation et leurs expériences de travail en Chine n'ont pas une grande valeur au Canada puisqu'ils pensent que les choses sont si différentes entre la Chine et le Canada qu'elles ne sont pas applicables ». Assez logiquement, il a par ailleurs été remarqué qu'un « diplôme en droit de la Chine ne prépare aucunement une personne à pratiquer le droit au Canada ».
Pour résoudre les problèmes rencontrés par les migrants professionnels, le gouvernement prévoit de dévoiler cet automne un plan d'initiatives.