Manpower a mené une étude globale sur la pénurie de talents dans le monde, qui révèle que son niveau est au plus haut depuis le début de la crise : les employeurs sont de plus en plus nombreux à rencontrer des difficultés pour recruter du personnel qualifié.
D’après l’enquête de Manpower menée auprès de 40 000 employeurs à travers le monde, la pénurie globale des talents empire, ce qui a un impact négatif sur la performance et la productivité des compagnies. 35% des employeurs avouent avoir des difficultés à trouver du personnel ayant les bonnes compétences, le taux le plus haut depuis le début de la crise. Si, en 2012, 42% de ces employeurs estimaient que cette pénurie aurait un impact sur leur capacité à répondre aux besoins des clients, Ils sont aujourd’hui 54% à le croire. Malgré tout, près du quart des entreprises n’ont pas l’intention de se pencher sur de nouvelles façons de lutter contre cette pénurie.
Des pays plus touchés que d’autres
L’étude révèle par ailleurs que ces problèmes rencontrés pour recruter des collaborateurs compétents touchent toutes les compagnies à travers le monde, mais que certains pays sont plus concernés que d’autres. C’est par exemple le cas du Japon (85% des employeurs avouent leurs difficultés), du Brésil (68%), de l’Inde (61%), de la Turquie (58%) et de Hong Kong (58%). Les moins touchés sont l’Irlande (3%), l’Espagne (3%), l’Afrique du Sud (6%), les Pays-Bas (9%) et la République Tchèque (9%). Le Canada se situe dans la moyenne, avec 34% des employeurs s’inquiétant de la pénurie de talents, soit 9 points de plus que l’année dernière.
Les métiers en pénurie au Canada
Sans surprise, ce sont les ingénieurs, commerciaux et travailleurs qualifiés qui sont les plus difficiles à recruter. Manpower dresse la liste des 10 postes les plus difficiles à pourvoir d’après les employeurs canadiens : les travailleurs qualifiés, les ingénieurs, les cadres et gestionnaires, les commerciaux, les techniciens, les chauffeurs, les professionnels de la comptabilité et de la finance, les spécialistes des nouvelles technologies, les professeurs et enfin les ouvriers.