La préoccupation majeure des entreprises impliquées dans des processus de fusion acquisition est de retenir leurs talents clés, leur maintien en poste influençant directement le déroulement des opérations.
Selon une récente enquête publiée par Mercer, au cours du processus de fusion et acquisition 70% des membres de direction font l'objet d'un programme de rétention, contre 53% des autres employés. Les premiers auraient une influence sur la réussite des transactions sur le long terme, les seconds sur le court terme. L'étude révèle que les deux moyens les plus utilisés par les entreprises pour garder leurs salariés en poste sont les primes de fidélisation et les primes de transaction.
Primes de fidélisation
Majoritairement mises en place pour les postes de direction et les profils seniors, les primes de fidélisation sont plus adaptés aux opérations d'acquisition que de cession. En effet, 57% des organisations y ont systématiquement recours lors d'une acquisition, contre 44% pour une cession. Un moyen de rétention plus particulièrement utilisé en Amérique du nord.
Primes de transaction
Les primes de transaction concernent généralement les PDG (33%), les membres de direction (42%) et les acteurs de la négociation (33%). Les autres employés ne sont quant à eux que très rarement visés par les primes de transaction qui consistent en une augmentation du salaire de base. Ce moyen est privilégié en Europe et en Asie Pacifique.
D'après le cabinet de conseil et services en ressources humaines, les firmes doivent tout d'abord mener une réflexion sur les risques réels de départ des employés en fonction du type d'opération financière, avant de décider de la mise en place d'un programme de rétention des talents et de choisir la méthode à employer.