Gagner son pain à la sueur de son front est de moins en moins vrai pour une majorité d’entre nous. La tertiarisation de l’économie et l’avènement de l’économie du savoir ont eu pour effet de substituer la force physique de l’homme à sa force intellectuelle. L’économie de production avait besoin de muscles pour fonctionner, l’économie du savoir quant à elle a besoin de neurones. On n’alimente cependant pas les muscles de la même façon que le cerveau humain. Les muscles lorsqu’ils sont fatigués ont besoin de repos et de nourriture pour se recharger. Une bonne nuit de sommeil et un bon repas et ils sont de nouveau prêts pour une nouvelle journée de labeur. La rémunération monétaire du travail permet de renouveler cette énergie facilement. Le cerveau humain quant à lui est bien plus exigeant et capricieux. Pour fonctionner convenablement, il doit comme les muscles s’alimenter et se reposer (en rêvant).
Par contre, pour innover, inventer, créer, résoudre, performer … il faut que la personne ressente du bien-être dans ce qu’elle fait. Sans bonheur au travail, la capacité intellectuelle de l’homme n’est pas à son meilleur. C’est pourtant ce qui permet aujourd’hui aux entreprises de faire la différence. Un employé heureux est un employé performant. Un travail est toujours mieux fait lorsque l’on prend du plaisir à le faire. L’argent ne faisant pas le bonheur, la rémunération monétaire du travail n’est donc plus suffisante dans la « nouvelle économie ». Le bien-être au travail est difficilement quantifiable et c’est probablement pour cela qu’il n’est pas considéré comme un élément de la rémunération. C’est pourtant un facteur prépondérant qui fait qu’un employé va rester ou partir, va performer ou s’ennuyer. Le capital bonheur d’une entreprise, un actif à inscrire au bilan des organisations.
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