Hydrogen, cabinet de recrutement international, a interrogé 2 146 personnes réparties dans 90 pays sur leurs motivations à s'expatrier pour travailler. Résultat des courses : les opportunités de carrières, l'attrait pour une nouvelle expérience et le potentiel financier viennent justifier les déplacements des travailleurs à travers le monde. Tour d'horizon des grandes tendances de l'étude.
Parmi les quinze pays les plus convoités dans le monde pour vivre et travailler, ce sont les États-Unis qui se classent en premier (24%). Suivent le Royaume-Uni (13%), l'Australie (13%) Singapour (9%), le Canada (8%), la Suisse (6%), la France (5%), Hong Kong (5%), les Émirats Arabes Unis (5%), l'Allemagne (4%), la Chine (3%), le Brésil (3%), l'Italie (2%), l'Espagne (2%) et a Nouvelle-Zélande (2%). Les pays ayant gagné en popularité par rapport à la précédente étude menée par Hydrogen sont le Royaume-Uni, la France, la Chine, le Brésil et l'Italie. Les États-Unis, Singapour et le Canada, notamment, se sont maintenus à la même place.
Des durées de séjour plus longues
63% des personnes qui travaillent à l'étranger y sont depuis déjà plus de 6 ans, et 86% d'entre elles restent plus longtemps que la durée initialement prévue. Les pays qui marquent plus particulièrement le pas sont les Émirats Arabes Unis, Hong Kong et l'Espagne. Chacun de ces pays dispose de ses propres avantages. Les Émirats Arabes Unis seraient particulièrement convoités pour le niveau de vie, les écoles internationales mais aussi une taxation nulle pour les expatriés. Hong Kong offre également un standard de vie particulièrement élevé qui attire toutes sortes de professionnels. Pour sa part, l'Espagne serait plutôt plébiscitée pour son mode de vie, sa culture, sa nourriture et son climat.
Par ailleurs, la moitié de ces travailleurs déjà implantés à l'étranger envisagent de demander une résidence permanente dans leur pays d'accueil afin de s'installer durablement.
Les femmes s'expatrient plus jeunes
D'un point de vue démographique, les femmes ayant entre 21 et 30 ans sont 33% à sauter le pas contre seulement 17% des hommes. Les tranches d'âge allant de 31 à 40 ans et de 41 à 50 ans connaissent une répartition équitable entre femmes (respectivement 37% et 22%) et hommes (38% et 24%). En revanche, les hommes ayant entre 51 et 60 ans (17%) sont plus enclins à déménager à l'étranger que les femmes (5%). L'étude explique ces chiffres par une volonté de la part des femmes de moins de 30 ans à tenter une expérience internationale avant de fonder une famille. Car la conciliation entre travail et vie de famille demeure pour elles une problématique récurrente, contrairement aux hommes.
Motivations, bénéfices et barrières
Les principales motivations pour aller travailler à l'étranger énoncées sont de meilleures opportunités de carrière (18%), une nouvelle expérience (16%), et de meilleures perspectives de rémunération (16%). Toutefois, un certain nombre d'obstacles pour trouver un emploi à l'international se font ressentir comme l’insuffisance des offres d'emploi (22%), le climat économique (19%), les difficultés à décrocher un visa ou un permis de travail (19%) ou encore le coût du déménagement (14%).
Au moment de faire le bilan sur leur expérience, les personnes travaillant en dehors des frontières de leur pays estiment qu'elle leur permet d'enrichir leur développement personnel (83%), est bénéfique pour leur carrière (77%) et rehausse leur niveau de salaire (72%). Presque l'unanimité des travailleurs, à savoir 98%, recommanderaient de tenter l'expérience.
Le rôle primordial des professionnels du recrutement
Comment les répondants ont trouvé leur emploi en dehors de leur pays d'origine ? Les réponses fournies ont dévoilé le rôle prépondérant des professionnels de recrutement puisqu'ils sont 37% à avoir décroché un job par leur intermédiaire. 21% se sont adressés à des consultants et 16% à des chasseurs de tête. Les avantages ? Des délais réduits de recherche et des relations plus faciles avec l'employeur grâce à un intermédiaire qui s'occupe de la négociation du contrat.
14% ont été employés en approchant directement leur employeur, 13% en répondant à une offre d'emploi publiée sur Internet et 10% par leur employeur actuel. L'utilisation des réseaux sociaux n'a été bénéfique que pour 3% d'entre eux, et la publication d'une annonce dans la presse pour 1%.
La majorité des candidats trouvent un emploi rapidement, soit 55% en moins de 2 mois, 26% entre 3 et 6 mois, 10% entre 7 et 12 mois, et seulement 9% en plus d'un an.