Dans le but de stimuler une économie au ralenti, Pauline Marois a récemment annoncé son plan d’investir 2 milliards de dollars dans l'espoir de créer 43 000 emplois d'ici 2017. Combinée avec ceux déjà prévus pour la même période, le Parti québécois (PQ) vise la création de 115 000 nouveaux emplois au cours des quatre prochaines années.
Avec le projet économique « Priorité emploi », le PQ espère attirer des investisseurs dans la province grâce à des incitatifs tels que de l'électricité à coût réduit. Le gouvernement estime qu'il générera plus de 1,6 milliard de dollars en revenus en vendant les surplus d'hydroélectricité aux entreprises qui sont de grandes consommatrices d’énergie, comme l’industrie des ressources naturelles.
Marois s'engage également à créer des emplois en modernisant les écoles, les centres communautaires ou récréatifs et les parcs, en plus d'introduire jusqu'à 10 000 $ en crédits d'impôt pour les rénovations.
Des investissements dans l’industrie du transport électrique au Québec sont également prévus pour relancer l'emploi. Le projet nécessitera 600 millions de dollars pour le développement d'un système provincial électrique d'auto-partage et d’un chemin de fer dont toute l’infrastructure fonctionnerait à l’électricité.
Au total, Québec estime que ses nouvelles politiques attireront plus de 13 milliards de dollars d'investissements dans l'économie au cours des 10 prochaines années.
La proposition est dévoilée alors que des chiffres dévoilent une sombre réalité. François Legault, chef de la Coalition Avenir Québec, avance que 45 000 emplois ont été perdus dans la province depuis janvier. Il ajoute que le PQ aurait seulement créé 5 000 nouveaux emplois depuis son élection, l’an dernier.
Pendant ce temps, les membres des partis d'opposition s'interrogent sur la véritable intention du gouvernement, alors que des rumeurs d’élections planent sur le Québec.
Amir Khadir de Québec Solidaire a déclaré à CBC que, selon lui, « ce plan n’est que de la propagande avant une élection ».