Le e-référencement fait son apparition sur la toile canadienne. Le nouveau site bohire.com propose, en effet, une formule de référencement rémunéré en ligne (aussi appelé cooptation), première du genre au pays. Les employeurs publient gratuitement leurs offres d’emploi sur le site. Les membres de la communauté de « référents » inscrits sur Bohire réfèrent cet emploi à leurs connaissances susceptibles d’être intéressées. En cas d’embauche, le référent emporte une prime fixée librement par l’employeur. Pour se constituer rapidement une communauté, Bohire propose même aux référents d’inviter leurs amis à devenir référents à leur tour et de gagner ainsi 2 % de la prime sur toutes les embauches faites via leur réseau. Bohire annonce pour l’instant un peu plus de 1 200 référents inscrits.
Une grande première au Canada ? Le site albertain bountyjobs.com avait déjà appliqué ce modèle aux chasseurs de tête, mais Bohire le décline ici pour la première fois au grand public. Nombre de sites se sont déjà essayés au référencement rémunéré en Europe et aux Etats-Unis. Avec peu de succès en France, les sites Jobmeeters et Cooptin ont certes connu une belle retombée médiatique mais la réussite commerciale n’a pas été au rendez-vous. Ces sites ont cependant trouvé une alternative en proposant leur plateforme aux entreprises pour formaliser le référencement en interne.
Du côté des USA, le site Jobster, créé en 2005, a su séduire les investisseurs puisqu’il a réussi à lever 30 millions de dollars au cours de sa première année. Le référencement est toujours au cœur de la formule mais la déclinaison diffère quelque peu : les offres d’emploi ne sont pas affichées, elles sont envoyées directement à des candidats ciblés ou à des personnes qui pourront référer des candidats potentiels. Seuls les candidats référés peuvent ainsi postuler. Le recruteur abonné accède à une plate-forme ASP d’où il peut gérer son recrutement.
Jobster, Jobmeeters, Bountyjobs et aujourd’hui Bohire misent sur le légendaire effet du bouche à oreille. L’appât du gain suffira-t-il à convaincre les référents ? La formule virtuelle pourrait-elle remplacer les relations informelles ? Ces sites en sont persuadés : ils annoncent la nouvelle génération de sites emploi. Mais ce statut est déjà fortement convoité par les réseaux sociaux. LinkedIn ou Jobster ? Les candidats trancheront…