Les Canadiens sont de plus en plus éduqués et le taux d’emploi du pays est en constante progression. Ces bonnes nouvelles, récemment révélées par Statistique Canada, ressortent de l’analyse du recensement 2006.
Entre 2001 et 2006, le Canada a enregistré un taux de croissance annuel moyen de 1,7 % pour ce qui est de l’emploi total, et est arrivé en tête des pays du Groupe des Sept (G7). L’Italie se classe au deuxième rang à ce chapitre (+1,2 %), suivie de la France et des États-Unis. Toutes les régions du pays ont profité de cette progression. Toutefois, c’est l’Ouest canadien, notamment l’Alberta et la Colombie-Britannique, qui a bénéficié des hausses les plus fortes.
L’industrie de l’extraction en tête du palmarès
Sur le plan sectoriel, le taux de croissance le plus rapide de l’emploi a été enregistré dans l’industrie de l’extraction minière, pétrolière et gazière, avec un taux de croissance moyen de 7,5 % par année, soit près de quatre fois la moyenne nationale. L’Alberta, à elle seule, était à l’origine de 70 % de la croissance de l’emploi dans ce secteur d’activité. L’emploi dans le secteur de la construction a affiché quant à lui une croissance de 4,5 % en moyenne par année. L’effectif de la deuxième industrie en importance du secteur des services au Canada, les soins de santé et l’assistance sociale, a augmenté de 199 900 travailleurs, soit un taux annuel moyen de 2,6 %. Cette hausse a porté l’effectif total des soins de santé et de l’assistance sociale à 1 667 700 travailleurs en 2006. La progression a été généralisée, qu’il s’agisse des services de soins ambulatoires, des laboratoires médicaux ou des hôpitaux. L’emploi a aussi fortement progressé dans le commerce de détail, en hausse de 1,8 % par année en moyenne, ce qui représente 155 800 travailleurs de plus pour la période et porte l’effectif total du commerce de détail à un peu plus de 1 815 000 travailleurs. Les plus fortes hausses de l’emploi ont été observées dans les épiceries, les magasins de matériaux et de fournitures de construction ainsi que chez les concessionnaires d’automobiles.
En revanche, le secteur de la fabrication a cédé 136 700 emplois durant cette période de cinq ans, soit l’équivalent d’une baisse de 1,4 % par année. Le recul de l’emploi manufacturier s’est concentré dans le centre du Canada.
De plus en plus éduqués
Côté scolarité, il y aussi de quoi se réjouir. Dans l’ensemble, six Canadiens âgés de 25 à 64 ans sur dix ont terminé des études postsecondaires sous une forme ou une autre. Et un peu moins du quart (24 %) des adultes de 25 à 64 ans ont obtenu un diplôme d’études secondaires, représentant leur plus haut niveau de scolarité. Un diplômé de l’enseignement postsecondaire sur cinq a étudié en commerce, gestion et marketing. Aucun pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) n’a un taux de scolarité de niveau collégial et universitaire plus élevé que le Canada au sein de la population adulte.
Le nombre d’adultes âgés de 25 à 64 ans titulaires d’un grade universitaire a grimpé de 24 %, passant de 3 207 400 en 2001 à 3 985 700 en 2006. Le Canada prend ainsi le sixième rang des pays de l’OCDE en ce qui a trait à la proportion de diplômés universitaires au sein la population des adultes de 25 à 64 ans, ex aequo avec l’Australie et la Corée (23 %). Quant à l’écart hommes-femmes, il s’avère important : en 2006, le tiers (33 %) des femmes âgées de 25 à 34 ans avaient un grade universitaire, comparativement à 25 % pour leurs homologues masculins.
Statistique Canada relève par ailleurs des différences entre générations. Les jeunes adultes sont moins nombreux à suivre une formation dans les métiers que ne l’étaient leurs parents. En 2006, environ 10 % des adultes de 25 à 34 ans avaient un diplôme d’une école de métiers, comparativement à 13 % des adultes âgés de 55 à 64 ans. Les jeunes adultes se distinguent aussi des générations plus âgées quant au choix des programmes de métiers. Ainsi, les titulaires de certificats d’une école de métiers en mécanique et en réparation sont moins nombreux que leurs aînés. En revanche, ils sont plus nombreux à détenir un certificat d’études en services personnels et culinaires.
À noter enfin, plus de la moitié des immigrants récents (arrivés au pays entre 2001 et 2006) sont titulaires d’un grade universitaire. Il s’agit d’une proportion plus de deux fois supérieure à celle observée au sein de la population née au Canada (20 %).
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