Les Canadiens de moins en moins fidèles à leur employeur

Une récente étude réalisée par Ipsos Reid vient confirmer ce que de nombreux professionnels des ressources humaines pensent déjà ou craignent fortement : les Canadiens sont de moins en moins fidèles à leur employeur.

Selon l’étude Build a Better Workplace publiée mi-Juillet par Ipsos Reid, 22 % des employés Canadiens se déclarent de moins en moins attachés à leur patron. Pour JB Aloy, auteur de l’étude, le dévouement envers son employeur dépend grandement de la reconnaissance que ce dernier témoigne pour le travail accompli. Ainsi, les salariés qui sentent que leur implication n’est pas suffisamment reconnue ont plus de chance de se montrer infidèles.

En outre, le sentiment n’est pas uniquement répandu dans les ateliers des usines : un quart des cadres interrogés se sentent concernés, des résultats qui sont similaires à ceux des ouvriers et opérateurs. Dans les secteurs d’activités couverts par l’étude, les ouvriers du secteur industriel et les salariés des services financiers ont par ailleurs obtenu les plus mauvais résultats.

Bien entendu, les résultats de cette enquête ne sont pas sans lien avec la conjoncture économique actuelle. Dans les entreprises qui ont beaucoup licencié, 36 % des employés ont déclaré sentir leur attachement faiblir. Dans celles qui ont gelé les salaires, ils étaient 31 % à éprouver le même sentiment.

À travers le pays, l’ensemble des données collectées sont relativement similaires, sauf au Québec, qui fait figure d’exception : seuls 10 % des travailleurs partagent cette impression.

Différents commentaires relevés au cours de l’enquête laissent à penser que pour les employés, seule la réciprocité peut fonctionner : à leurs yeux, la fidélité à l’entreprise n’est nullement un acquis, elle doit se gagner. En résumé : je suis loyal envers l’entreprise si cette dernière est loyale envers moi. Or, dans bien des cas, les travailleurs déclarent se sentir corvéables à merci, et rarement récompensés pour les efforts qui dépassent le cadre de leurs fonctions.

Selon JB Aloy, les employeurs devraient dès à présent prendre les mesures qui s’imposent s’ils souhaitent fidéliser leurs meilleurs éléments.

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