À l’approche de la fin de l’année, 44% des Canadiens s’attendent à ce que leur employeur organise une fête de Noël, selon un récent sondage. Mais peu d’entre eux savent qu’un party au travail peut se répercuter sur leur feuille d'imposition. Explications.
En cette fin d’année, un peu moins de la moitié des Canadiens espèrent fêter Noël au bureau avec leurs collègues. En revanche, ils ne sont plus que 17% à compter sur une prime annuelle. C’est ce que révèle un sondage commandité par H&R Block Canada et réalisé en ligne en novembre auprès de 1 503 personnes âgées de 18 ans et plus, par Léger Marketing.
Et si les entreprises ne gratifient pas toujours leurs employés de bonus en fin d’année, une large majorité des salariés ont conscience que ces coups de pouce financiers peuvent avoir de vraies répercussions sur leur feuille d’impôts. En effet, 72% des sondés réalisent que les primes en espèces peuvent être considérées comme un revenu imposable.
Toutefois, ils sont beaucoup moins nombreux à se rendre compte des répercussions fiscales d’une fête de Noël. Pour preuve, seuls 10% des sondés savent qu’un party de travail, ou toute autre activité sociale, organisé par l’employeur, est considéré comme un avantage imposable par Revenu Canada, dès lors que les dépenses dépassent les 100 $ par personne, logement et frais de transport exclus. Dans ce cas, le coût par participant est mentionné sur le feuillet d’imposition T4 de l’employé.
Des cadeaux imposables
Au titre d’avantages imposables, le fisc canadien inscrit pareillement les cadeaux et récompenses de plus de 500 $ que l’employeur peut offrir à ses salariés. Mais 48% des personnes interrogées semblent ignorer que ces cartes-cadeaux et autres quasi-espèces peuvent être taxés. Comme le rappelle Johan Girard, spécialiste supérieure de l'impôt chez H&R Block Canada, les salariés ne sont pas au fait que des billets de hockey ou des séjours de vacances sont considérés comme des avantages imposables. Les sondés sont ainsi 59% à ne pas savoir qu’un prix remporté par tirage et financé par l’employeur, est ponctionné par Revenu Canada. Au Québec, ils sont même 70% à l’ignorer. Cette proportion est également élevée chez les habitants de l’Ontario et des provinces de l’Atlantique de même que parmi les Canadiens âgés de 18 à 34 ans. Mieux vaut donc refuser ces cadeaux si l’on sait qu’on n’en fera aucun usage, sans quoi leur valeur sera mentionnée sur la feuille d’impôts et par conséquent taxée.
Enfin, les primes d’assurance-vie payées par l’entreprise, constituent de la même façon un avantage imposable donc taxé. Les primes de soins de santé privés sont imposables mais seulement au Québec. Il est donc impératif d'amener les salariés à vérifier la manière dont les bonus, cadeaux et assurances sont comptabilisés par le service de paie de l’entreprise, et la manière dont sont gérées les retenues. Une précaution qui permet d’éviter de mauvaises surprises et de voir des collaborateurs se retrouver avec une dette fiscale au bout du compte.