Face à une conjoncture difficile et des incertitudes concernant la reprise, certains sites emploi, après avoir effectué quelques ajustements en termes d’effectifs et de train de vie, ont étendu leurs offres de services en direction des candidats dans l’espoir de générer une nouvelle source de revenus. Le concept peut paraître séduisant à prime abord. Lorsque les candidats sont en position de force sur le marché, les recruteurs sont la source de revenu, lorsque les candidats sont nombreux sur le marché, les candidats deviennent les clients potentiels. A chaque conjoncture sa source de revenu. Séduisant non ? D’autant plus qu’il y a beaucoup plus de candidats qui visitent ces sites que de recruteurs… La créativité foisonne depuis quelques temps… Parmis les dernières expérimentations, on retrouve :
Il est indéniable que cela confère un certain avantage de pouvoir prendre rendez-vous le premier pour effectuer une visite d’appartement par les temps de pénurie de logement qui cours. Voir est un journal gratuit, cette source de revenue est probablement la bienvenue. Dans le cas d’un site emploi, vendre aux candidats un abonnement permettant de consulter en avant première (24 heures à l’avance en fait) les offres d’emploi ne donne absolument aucun avantage particulier aux candidats abonnés. Cela retarde également de 24 heures la publication de l’offre d’emploi que le recruteur a payé… La plupart de ces « innovations » reposent sur la crédulité ou le désespoir des candidats. Vendre des prestations, même si elles sont sans intérêt ou pire encore, contre-productives ne peut pas être payant à moyen terme (le sont-elle à court terme ???) La source principale de revenu des sites emploi provient des recruteurs. Offrir des services inutiles aux candidats qui interfèrent avec les services rendus aux recruteurs est un jeu qui n’en vaut pas la chandelle. La valeur d’un site emploi repose sur ses candidats. Vouloir en faire une source de revenu aujourd’hui revient à hypothéquer l’avenir.