Si Google est le meilleur moteur de recherche du monde, avec 8 milliards de pages indexées et 250 millions de requêtes par jour en 35 langues, sa machine à recruter et développer les meilleurs talents fonctionne avec un cocktail sophistiqué de conditions de travail et d’avantages que l’on réserve aux stars. Ce cocktail de conditions de vie professionnelle a pour but de développer la créativité.
Salaires et stock-options
Si les salaires restent dans la moyenne du secteur de l’informatique, 85 000 dollars l’an pour un programmeur, les stock-options distribuées représentent une mine d’or pour tous les employés, de la standardiste au développeur de produits. En sept ans d’existence de la compagnie, 1200 « googlers » seraient aujourd’hui millionnaires, 500, riches en dizaine de millions, une centaine en centaines de millions
Les avantages en nature auxquels les 4000 employés du siège ont droit à une prime de 2000 dollars, s’ils achètent une voiture à hydrogène et 200 dollars pour un vélo tout terrain haut de gamme.
A l’européenne, les « Googlers » ont droit à trois semaines de congés payés dès la première année.
Au quotidien, c’est le « All inclusive » gratuit , repas, plats bios, boissons à volonté, du petit déjeuner au dîner compris, massages, garde d’enfants, complexe sportif etc.
Les restaurants de Google sont, paraît-il, les meilleurs de la Silicon Valley.
Tout ça pour rendre totalement disponible et créatif le « googlers » au travail.
Les ingénieurs, pour mieux exploiter leur potentiel d’innovation, disposent de 20% de leur temps de travail, une journée par semaine pour développer des projets personnels. De cette liberté est né, par exemple, « Google news ».
Des méthodes non conventionnelles de recrutement
Pour passer de 9 salariés en 98 à 6000 en 2006, il faut aller à la pêche aux candidats dans le moindre recoin de la planète en utilisant des appâts adaptés à chaque spécialité recherchée ;
À titre d’exemple, en 2004, des panneaux publicitaires routiers, sur la 101 entre San Francisco et la silicon Valley avec une équation suivie de .com. En décryptant la formule les matheux les plus doués tombaient sur un site proposant une équation encore plus difficile. La solution trouvée donnait la liste des postes disponibles chez Google.
80 recruteurs Google ont, chaque jour, 1500 à 2000 entretiens de candidats dans une quarantaine de pays.
Pour détecter les « génies de l’informatique», le repérage commence dès le collège.
En prenant en charge la distribution de pizzas gratuites, ce parrainage est récompensé dans les meilleurs lycées américains par un retour d’information sur les meilleurs éléments ;
Plusieurs centaines de professeurs d’universités , répartis dans le monde, repèrent les futurs « cracks de l’informatique ou des mathématiques.
Le recrutement le plus radical est le Google Code Jam, un gigantesque concours planétaire de programmation. Il a attiré en 2005 14 000 participants dans plus de 30 pays
Les 100 premiers finalistes sont invités au siège en Californie pour la finale. 10 000 dollars étant remis au premier.
Il ne suffit pas d’être un « caïd » dans sa matière, il faut parler au minimum trois langues, être créatif, avoir une culture générale très étendue et surtout avoir « la Google attitude ».
La vidéo RH de Google pour convaincre les sceptiques (7 minutes, anglais)