Les employeurs canadiens peinent à trouver les profils adéquats

Sur fond de pénurie de main d'œuvre au Canada, le Global Workmonitoring de Randstad, publié le mois dernier, fournit une radiographie sur le recrutement dans le monde. Au niveau du pays, l'étude révèle que les employeurs rencontrent de sérieux problèmes pour recruter des profils répondant à leurs besoins.

66 % des employeurs canadiens rencontreraient des difficultés à recruter les personnes susceptibles de convenir aux emplois qu'ils proposent, et 58 % auraient du mal à trouver des profils hautement qualifiés. En parallèle, 55 % des employés à travers le pays s'attendent à une pénurie de travailleurs qualifiés dans les trois prochaines années, et 50 % pensent que cela concernera des emplois bien spécifiques.

D'après Jan Hein Bax, président de Randstad Canada, le pays connaît une véritable crise des compétences due à l'évolution démographique. Selon les analyses de Randstad Canada, la plupart des régions et des secteurs sont affectés par le manque de travailleurs qualifiés, y compris les services publics, les industries de la fabrication, de l'automatisation et de l'énergie. Dans ces trois industries, ce sont les régions du grand Toronto, de Montréal et de Calgary qui sont les plus touchées avec des difficultés à recruter des experts du domaine de l'ingénierie. Les postes les plus difficiles à pourvoir ? Ceux de dessinateur, ingénieur mécanique et concepteur mécanique. Et parmi les métiers ultra-spécialisés en manque de candidats au Québec figurent : machiniste, électromécanicien, mécanicien industriel, soudeur et responsable d'équipe en gestion industrielle.

Les solutions proposées par Jan Hein Bax : développer la formation continue et investir dans les forces de travail, des actions qui visent surtout à gagner en productivité.

 

Les tendances mondiales

Près de 60 % des répondants à l'échelle du globe pensent que les employeurs peinent à trouver la bonne personne lorsqu'un poste est vacant. Parmi les 32 pays passés au crible par le Global Workmonitoring, c'est le Brésil qui connaitrait le plus de difficultés, avec 71 % des employeurs ayant du mal à trouver les talents espérés. Environ la moitié des entreprises dans le monde auraient du mal à dénicher des travailleurs qualifiés. Une tendance moindre pour la Grèce, l'Italie, l'Espagne et le Danemark où elles ne seraient qu'un tiers dans cette situation.

En ce qui concerne les années à venir, 47 % des répondants s'attendent à une pénurie de travailleurs hautement qualifiés, plus particulièrement à Hong Kong (67 %), en Chine (65 %) et en Inde (65 %). Les employés les moins inquiets à ce sujet sont ceux de République Tchèque (34 %), des Pays-Bas (33 %) et du Danemark (33 %).

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