Quatre employés sur dix chercheront probablement un emploi au cours de la prochaine année, mais les deux tiers des employeurs sondés par la firme Robert Half ne s’inquiètent pas de la rétention de leur main-d’œuvre. Y a-t-il un problème ?
La firme Robert Half a sondé plus de 400 professionnels canadiens âgés de 18 ans et plus, ainsi que 270 employeurs. Alors que 43 % des salariés songeaient à changer d’emploi d’ici un an, 66 % des employeurs n’avaient aucune inquiétude quant à leur rétention d’employés. Un décalage important, selon Nelson Teixeira, directeur chez Robert Half : « Ce sont deux visions qui s’opposent entre les dirigeants et les employés, deux cultures de gestion qu’il faut réconcilier. »
Si 39 % des employeurs croient que c’est d’abord le manque de possibilités de perfectionnement professionnel ou d’avancement qui poussera les employés à changer d’emploi, 28 % des employés indiquent que le salaire et des avantages sociaux inadéquats constituent la première raison qui les incite à regarder ailleurs. Le manque de possibilités d’avancement, le manque de reconnaissance et le manque d’intérêt pour le travail suivent, presque à égalité.
Nelson Teixeira croit que cette disparité vient de la difficulté des dirigeants à se projeter dans la réalité de leurs employés. « Souvent, les gestionnaires raisonnent selon leurs propres expériences, explique-t-il. Un PDG peut vouloir changer d’emploi pour avoir plus de défis plutôt que pour gagner davantage d’argent. Ce n’est pas forcément le cas de tous les employés, qui proviennent de tous les horizons. Pour plusieurs d’entre eux, l’argent reste le nerf de la guerre, même si ce n’est pas la seule et unique raison de changer d’emploi. »
Pour être profitable, une entreprise doit pouvoir miser sur un personnel stable et fiable, ce qui implique un moins grand taux de roulement. Le roulement de personnel engendre un coût important pour l’entreprise, qui doit investir dans le recrutement et la formation de nouveaux employés. « Perdre un employé résulte en une perte nette pour l’entreprise. C’est un coût caché que beaucoup de gestionnaires oublient. Non seulement l’entreprise perd des connaissances, mais en plus ces connaissances peuvent se retrouver au service d’un concurrent », explique Nelson Teixeira.
Comment améliorer sa rétention d’employés
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Mesurer la satisfaction de ses employés
Il est important de savoir où l’entreprise doit concentrer ses efforts pour rendre ses employés plus heureux, afin de les encourager à demeurer en poste.
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Offrir des salaires compétitifs
Quelques milliers de dollars de plus peuvent faire la différence entre un roulement de personnel constant et une main-d’œuvre stable.
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Récompenser les employés performants
Les employés qui atteignent leurs objectifs, mesurés de manière objective, devraient recevoir un boni intéressant, afin de les motiver.
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Démontrer de la reconnaissance
Le fait d’être reconnaissant envers ses employés, le travail qu’ils font et leur dévouement fait des miracles en termes de satisfaction et de rétention d’employés. Un simple « merci » est très rentable !
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Guider ses employés
Être un leader inspirant est plus efficace pour assurer la loyauté de ses employés que de se comporter en simple gestionnaire du quotidien. Pour y parvenir, il faut être à l’écoute et s’investir pour faire progresser ses employés.