La firme de recrutement Accountemps a publié les résultats d’un sondage sur les intrigues de bureau. Il en ressort que plus de la moitié des Canadiens s’y adonnent, et nombreux pensent qu’elles sont indispensables pour avancer dans sa carrière…
Les intrigues de bureau occupent une place importante au travail. C’est en tout cas l’avis de 80 % des professionnels canadiens interrogés par Accountemps dans le cadre de son sondage sur le sujet. 42 % pensent par ailleurs que participer aux intrigues en question est assez essentiel à l’avancement de carrière, 24 % allant même jusqu’à dire que c’est absolument essentiel. 44 % avouent y participer occasionnellement, lorsque les questions les touchent personnellement, et 10 % se considèrent comme des participants assidus, expliquant qu’il faut se plier aux règles du jeu pour avancer. Reste que 42 % des sondés disent ne pas s’en mêler du tout.
Les commérages extrêmement fréquents
L’autre question posée concerne le type d’intrigues de bureau. Les commérages et la propagation de rumeurs se placent largement en tête, 50 % des personnes interrogées estimant qu’il s’agit des intrigues les plus fréquentes sur leur lieu de travail. Elles sont suivies par les tentatives pour s’attirer les faveurs du patron en le flattant (23 %) et par le fait de s’attribuer le mérite du travail des autres (18 %). Petit point rassurant : le sabotage des projets des collègues ne récolte que 2 % des réponses. Accountemps souligne par ailleurs que même pour ceux qui le souhaitent, il n’est pas toujours possible d’éviter les intrigues de bureau, et qu’il est important de savoir comment réagir en fonction des situations. La firme recense six types de participants à ces manigances et explique comment se comporter face à eux.
Qui sont les intrigants ?
Il y a tout d’abord le moulin à potins, qui sait tout sur tout le monde et avec qui il vaut mieux éviter de parler de quoi que ce soit qui n’ait pas un rapport avec le travail. Il y a le voleur de mérite, qui peut chercher à s’approprier les idées des autres et à s’attribuer les mérites de leur travail. Pour éviter de tomber dans ses pièges, les employés doivent s’arranger pour toujours parler de leurs idées et projets en présence de plusieurs témoins, de préférence des membres de leur équipe, afin que l’on sache bien qu’ils viennent d’eux, et les supérieurs doivent être à l’écoute lorsqu’ils sont tenus au courant de l’évolution des missions.
Le flatteur, quant à lui, a assez peu de chances de nuire à qui que ce soit : il ne fait de mal à personne, et les flattés sont généralement tout à fait conscients de ses manigances. Le saboteur en revanche est plus dangereux, puisqu’il n’hésitera pas à rabaisser ses collègues et n’assume pas la responsabilité de ses erreurs. Si les employés peuvent choisir de le confronter eux-mêmes, ils peuvent aussi s’en rapporter à leur supérieur, qui devra gérer la situation. Vient ensuite le lobbyiste, qui est plus politicien qu’employé ! À la recherche du soutien de ses collègues, il fera tout pour défendre ses idées. Un dialogue ouvert suffira généralement. Enfin, il est important d’entretenir de bonnes relations avec le conseiller, qui est en contact avec tout le monde et a donc un certain pouvoir.
Publication originale le 25 juillet 2016