Les nouveaux outils de communication : pratiques… mais risqués
Efficaces et toujours accessibles, les outils de communication mobiles ont pris une place grandissante sur le lieu de travail. Un progrès qui ne va pas sans risque pour les données confidentielles des entreprises.
Si 77 % des 4 000 entreprises interrogées par le Ponemon Institute pour les besoins de l’étude Global Study on Mobility Risks soulignent en chœur l’importance des périphériques mobiles dans l’atteinte de leurs objectifs, 76 % affirment dans le même temps qu’un tel recours massifs à ces nouveaux outils comporte une vraie dose de risque.
Au palmarès des craintes : la perte de données. Si les services informatiques ont consacré de nombreux efforts au cours des dernières années à l’amélioration de la sécurisation des données, notamment face à l’importance grandissante d’Internet et des échanges par mail, l’apparition des outils mobiles a considérablement changé la donne. Au cours des 12 derniers mois, 51 % des sociétés ont en effet expérimenté, à leurs dépens, la perte de données résultant directement d’une utilisation non sécurisée d’appareils mobiles tels que les ordinateurs portables, les téléphones intelligents, les tablettes ou encore les clefs USB.
Autre conséquence nuisible : sur la même période, 59 % des entreprises ont constaté une augmentation conséquente des infections dues à des virus et logiciels malveillants. Autre dérive crainte par plus de 65 % des instances directionnelles : les photos et vidéos prises par les employés au moyen de ces outils technologiques, sur le lieu de travail, capables potentiellement d’exposer des informations devant rester strictement confidentielles.
Peu de protections mises en place
Inquiètes, les entreprises semblent malgré tout tarder à prendre des mesures radicales pour sécuriser davantage le transfert et l’accès à leurs données. Selon la même étude, elles ne sont que 39 % à tenter de mettre en place des contrôles visant à protéger leurs informations lors de l’utilisation des outils de communication mobiles. L’urgence se fait pourtant pressante : 59 % des entreprises ont pu constater que leurs employés contournaient aisément les dispositifs de sécurité existants, supprimant notamment les requêtes de mot de passe, tant pour accéder aux logiciels et données de l’entreprise sur leur ordinateur de bureau que sur leurs périphériques personnels. Plus de fluidité et de rapidité à l’usage, sans doute, mais aussi plus de risques, immédiats, pour l’entreprise.