La dernière étude de PriceWaterhouseCoopers sur les priorités des chefs d’entreprise à travers le monde traduit un léger regain d’optimisme pour 2013 mais ne cache pas les craintes qui animent les dirigeants d’entreprises.
Alors qu’au niveau mondial 62% des chefs d'entreprise considèrent la hausse des impôts comme la principale menace pour la croissance en 2013, les dirigeants canadiens se déclarent eux bien plus préoccupés par la pénurie de talents. 63% d’entre eux craignent en effet de ne pas trouver cette année les compétences nécessaires qui pourront venir enrichir leurs effectifs.
Voilà le constat établi par la seizième étude menée par le Cabinet PriceWaterhouseCoopers sur les priorités des chefs d’entreprise. Une enquête menée auprès de 1 330 chefs d’entreprises répartis à travers 68 pays, dont 120 au Canada.
Selon cette enquête, les dirigeants sont également particulièrement préoccupés par la rapidité de l’évolution technologique (45%) et leur capacité à financer la croissance (43%).
72% des PDG canadiens estiment ainsi que le gouvernement devrait concentrer ses efforts sur la création et le soutien d'une main-d'œuvre qualifiée. Plus des trois quarts (76%) ont d’ailleurs indiqué qu'ils comptaient augmenter leurs investissements dans le développement d'une main-d'œuvre qualifiée et plus de la moitié (52%) qu’ils envisageaient d’augmenter leurs effectifs en 2013.
Les dirigeants canadiens optimistes
Si 46% des patrons interrogés se déclarent très confiants quant aux perspectives de croissance de leur entreprise au cours des trois prochaines années, le chiffre atteint les 60% chez les patrons canadiens. Un certain optimisme qui s’observe également dans la perception de l’économie globale, puisque près de la moitié (49%) des chefs d’entreprise canadiens s’attendent à une stabilité de l'économie mondiale en 2013 quand 26% prévoient eux une certaine amélioration.
Impliquer les salariés
L’étude révèle également que les PDG canadiens adoptent une approche plus intégrée de la prise de décisions. La moitié des dirigeants interrogés déclarent en effet encourager leur personnel à s'impliquer dans la prise de décision stratégique de l’entreprise, alors qu’ils ne sont que 31% à le faire à travers le monde.
Les dirigeants canadiens estiment en effet qu’impliquer les salariés dans la prise de décision permet de favoriser leur engagement professionnel et de créer ainsi un vivier de futurs dirigeants. En ce sens, ils restent très vigilants quant à la question de leur succession, et prêtent une grande attention à la future relève. 85% d’entre eux déclarent avoir d’ores et déjà identifié des successeurs potentiels à leur poste.
La mobilité internationale n’est pas une priorité
L’étude révèle enfin que les dirigeants canadiens sont moins intéressés par les questions de mobilité internationale que d'autres pays comme les États-Unis, les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), l'Union européenne et l'Australie. Ils ne cherchent en effet pas nécessairement à favoriser des expériences à l’international pour leurs futurs dirigeants. Alors que la moyenne mondiale se situe à 61%, seuls 39% des chefs d'entreprise canadiens déclarent utiliser la mobilité internationale comme un véritable outil de développement.