Les Québécois disposent d’un goût pour les affaires plus accentué que dans n’importe quelle autre économie développée. Ils seraient 19,1% à avoir l’intention d’entreprendre, soit plus que dans le reste du Canada, qu’aux États-Unis et que dans tous les autres pays du G8.
C’est ce que souligne un rapport de l’Université du Québec à Trois-Rivières, en se basant sur une vaste enquête du Global Entrepreneurship Monitor réalisée en 2014. On y apprend que les Québécois ne manquent pas d’esprit entrepreneurial, si on les compare aux citoyens issus d’autres économies développées. Leur intention de démarrer une entreprise dans les trois prochaines années a même progressé par rapport aux résultats de 2013, puisque le taux est passé de 15,6% à 19,1% aujourd’hui.
L’idée d’entreprendre semble beaucoup mieux perçue et valorisée au Québec que dans les autres provinces canadiennes. On remarque ainsi que 79,1% des Québécois estiment que l’entrepreneuriat est un bon choix de carrière, comparativement à 50,5% dans le reste du Canada. Le Québec se situe d’ailleurs à la tête des pays du G8 sur ce point.
Des intentions qui ne se concrétisent pas toujours
Toutefois, 35% des Québécois seulement estiment qu’ils ont les compétences requises pour être entrepreneur. Dans ce domaine, l’écart est grand avec le reste du Canada, où 53,4% pensent disposer de ces mêmes compétences. Toujours sur ce point, les Québécois restent freinés par la peur de l’échec. Ils sont 38,9% à la ressentir, contre 39,4% dans le reste du Canada.
Pourtant, les nouveaux entrepreneurs québécois sont nombreux à s’engager dans cette voie par choix et non par défaut, avec un taux de 87,6% comparativement à 82,2% dans le reste du Canada. Autre point positif : le Québec dispose d’un pourcentage important d’entrepreneurs établis (ceux qui sont en activité depuis plus de 42 mois) avec 8,5%, soit plus que dans les autres pays du G8, à l’exception du reste du Canada (9,6%). Quant au nombre d’entrepreneurs naissants, il est en hausse par rapport aux résultats de 2013, passant de 5,5% à 7,5% aujourd’hui.
Dans cet environnement plutôt favorable, les deux auteurs du rapport Marc Duhamel et Étienne Saint-Jean estiment que « le maintien de cet élan entrepreneurial est fondamental afin de voir émerger des organisations pérennes sur le territoire. » La prochaine analyse qui paraîtra l’an prochain permettra d’en savoir un peu plus.