Quand on pense à l’intégration en emploi des personnes handicapées, une des premières questions qui vient à l’esprit est « Pourquoi un employeur s’engage-t-il dans cette voie ? » Pour Jennie Volfson, propriétaire de la Pâtisserie Mimimelon, c’était d’abord pour faire le bien autour d’elle en donnant au suivant. Mais, justement, comment « bien faire le bien » ?
Faire preuve de flexibilité
À la Pâtisserie Mimimelon, l’aventure « intégration » a commencé il y a environ 5 ans, avec une seule employée handicapée. « Aujourd’hui, l’entreprise compte 5 employés sur 25 aux prises avec un handicap physique ou mental, dont une avec un trouble obsessionnel compulsif (TOC), une avec un problème de dos et une autre avec un traumatisme vis-à-vis des hommes », précise Jennie Volfson. Avec des handicaps aussi divers, cette dernière doit donc faire preuve de flexibilité. « Il va de soi que l’employée ayant mal au dos ne soulève aucun objet lourd ni ne reste trop longtemps dans la même position. » Des ajustements mineurs pour l’entreprise, mais une différence majeure pour l’employée, qui se sent respectée dans ses limites et dans ses capacités.
À chacun son rythme
Selon Jennie Volfson, respecter les capacités de ses employés handicapés, c’est aussi respecter leur rythme d’apprentissage. Autrement dit, elle n’impose aucune tâche qui risque de les déstabiliser ou d’amplifier leur handicap. Ainsi, l’employée ayant un TOC a d’abord été affectée à des tâches simples, comme le nettoyage. Et c’est seulement lorsqu’elle a démontré de l’intérêt pour des tâches plus complexes, telles que décorer les petits gâteaux, faire le montage des gâteaux et préparer les commandes des clients, que Jennie Volfson les lui a montrées et attribuées.
Communiquer !
Bien sûr, tous ces ajustements requièrent une bonne communication. « Quand il y a un problème, l’important est d’en parler pour trouver une solution. Et si cette solution ne fonctionne pas, on en trouve une autre ! » s’exclame Jennie Volfson. Toutefois, lorsque la difficulté persiste et s’aggrave, la patronne n’hésite pas à diriger l’employé vers un service d’aide spécialisé.
S’enrichir
Jennie Volfson ne s’en cache pas : intégrer en emploi des personnes handicapées vient avec un soutien financier. Cependant, la vraie récompense se trouve bien au-delà de l’aspect pécuniaire. « Ma plus grande joie, c’est de voir les sentiments de fierté et d’accomplissement dans les yeux de mes employés. Ça, ça vaut tout l’or du monde ! » Elle invite donc tous les employeurs à faire comme elle et à « s’enrichir le cœur » en ouvrant leur porte aux personnes handicapées… et ainsi travailler à bâtir un monde meilleur.
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