La consolidation du secteur de la recherche d’emploi se poursuit avec le rachat du pionnier américain Monster par la firme néerlandaise de recrutement Randstad pour la jolie somme de 429 millions de dollars américains.
La nouvelle est tombée hier : la firme de recrutement Randstad rachète les parts de la compagnie Monster au montant de 429 millions de dollars américains. Selon le communiqué émis par Monster, le site « continuera d’opérer comme une entité séparée et indépendante sous le nom de Monster. »
Le rachat s’effectue alors qu’une consolidation a cours dans le secteur de la recherche d’emploi et du recrutement.
En juin dernier, Monster avait lui-même racheté Jobr, décrit comme le « Tinder de la recherche d’emploi ». Peu de temps après, le site Simply Hired était racheté par Indeed, qui lui-même avait été racheté par le groupe japonais Recruit Holdings. Sans oublier que la plate-forme de réseautage professionnel LinkedIn appartient désormais à Microsoft.
Fondée en 1999, Monster fait partie de la première génération d’entreprises technos à avoir percé grâce à l’Internet. Son fer de lance est un site Web de recherche d’emploi s’adressant à tous les niveaux de professionnels.
Outre l’affichage de postes, le site regorge d’informations sur la recherche d’emploi : modèles de CV et lettre de présentation, conseils pour la préparation d’entrevue ; sa mission première étant d’aider les chercheurs d’emplois.
Randstad est pour sa part davantage tournée vers les entreprises en offrant des services RH de recrutement. Il y a donc une convergence profitable pour les deux groupes : « Monster est un complément naturel pour Randstad, avec sa plate-forme à la fine pointe de la technologie et ses solutions numériques, sociales et mobiles faciles d’utilisation », a déclaré Jacques van den Broek, le PDG de Randstad.
Tim Yates, le PDG de Monster, y voit aussi une occasion pour son entreprise : « [Cette acquisition] nous permettra d’accélérer notre habileté à connecter plus de gens à plus d’emplois. »
Monster a connu ses heures de gloire au tournant des années 2000, où sa capitalisation boursière s’est élevée à 8 milliards de dollars, puis en 2007, lorsqu’elle a rebondi à 5,5 milliards de dollars.
Dépassé depuis en popularité par les sites Indeep et CareerBuilder, Monster continue d’être un joueur important en étant présent dans 40 pays et en employant 4 000 personnes. Au Canada, Monster a déclaré en 2010 recevoir mensuellement 1,5 million de visites uniques et 50 000 nouveaux CV téléversés sur son site.