Une entreprise pourrait voir sa productivité augmenter de 6 % à 9 % en faisant bouger ses employés afin qu’ils restent en bonne forme. Voici quelques pratiques à mettre en place au sein de votre entreprise.
« L’impact est énorme ! Un cerveau actif entraîne des bénéfices sur la concentration, la productivité et la motivation. C’est sans compter l’esprit d’équipe qui se solidifie. Pour l’entreprise, c’est une diminution des coûts de santé par employé », s’enthousiasme la double olympienne en triathlon Kathy Tremblay, qui œuvre désormais au sein d’Équipe Altius pour proposer des programmes de vie active personnalisés aux entreprises.
Selon une étude réalisée en 2015 par le Mouvement des entreprises de France (Medef) et le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), le sport permet de diminuer le taux d’absentéisme de 30 %, d’augmenter la rapidité d’exécution et la productivité des employés de 6 % à 9 %. La rentabilité nette de l’entreprise s’en trouve alors améliorée de 1 % à 14 %.
Face à ces données, de plus en plus de chefs d’entreprise portent une oreille attentive à la promotion de l’activité physique au sein de leurs sociétés. Toutefois, il ne suffit pas d’implanter une salle de gymnastique dans ses locaux pour augmenter la productivité de ses employés…
Consulter ses employés
« N’importe quelle action peut avoir un effet positif ou négatif. Ce n’est pas d’aménager une salle de sport ou de donner de l’argent à ses employés pour qu’ils s’abonnent à une salle de gym qui fait la différence. Tout dépend de la façon dont c’est fait et dont c’est interprété » explique Jacques Forest, professeur au département d’organisation et ressources humaines et chercheur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal.
Selon lui, un chef d’entreprise doit surtout consulter ses employés sur leur volonté à participer à des activités physiques au sein de l’entreprise. Le contraire pourrait mener l’initiative à être perçue de manière « contrôlante » par les salariés et revêtir une connotation négative. En ce sens, M. Forest ajoute que l’activité sportive doit être encouragée par l’employeur tout en demeurant offerte sur une base volontaire.
Pour en faire un gage de réussite auprès des employés, le programme doit répondre à trois besoins psychologiques : le besoin d’autonomie, « qui fait référence à la possibilité de s’engager dans des activités à la suite d’un libre choix », le besoin de compétence « lié au fait d’avoir du succès dans des tâches comportant un défi optimal » et, enfin, le besoin d’affiliation sociale « qui a trait au fait d’avoir l’impression qu’on appartient à un milieu donné ».
En accord avec les objectifs de l’entreprise
Selon Kathy Tremblay, le chef d’entreprise doit aussi tenir compte de ses objectifs d’affaires : s’il désire personnaliser son image de marque, développer une culture propre à sa société, diminuer ses primes d’assurance collective ou avoir un impact sur la rétention de son personnel.
Une entreprise qui désire diminuer ses primes d’assurance devra engager des médecins spécialistes, comme des kinésithérapeutes ou des physiothérapeutes, tandis qu’une entreprise désirant personnaliser son image de marque devra plutôt favoriser des cours de groupe et en faire la promotion sur les réseaux sociaux.
Dans tous les cas, les programmes sportifs au sein des entreprises donnent l’occasion aux entrepreneurs de mieux connaître leurs employés et d’établir une relation informelle avec ceux-ci. C’est non seulement l’esprit d’équipe qui s’en trouvera récompensé, mais également les affinités entre patrons et salariés.