Le manque de personnel pousse actuellement les entreprises canadiennes à déployer différentes actions pour attirer les meilleurs candidats et garder en poste leurs employés. Selon une étude publiée par Statistique Canada en juillet 2022, le taux de postes vacants a atteint des niveaux sans précédent au pays dans la dernière année.
Les données de l’Enquête canadienne sur la situation des entreprises, recueillies au cours du premier trimestre de 2022 auprès d’entreprises privées au Canada, ont révélé que 38 % des organisations interrogées s’attendaient à devoir faire face à la pénurie de main-d’œuvre et à mettre en place des mesures visant à mieux gérer leurs besoins en matière de recrutement et de rétention. Trois stratégies ressortent plus particulièrement du sondage.
Augmenter les salaires et les avantages
L’étude révèle que près de la moitié des entreprises sondées (46 %) affectées par la pénurie de main-d’œuvre ont l’intention d’augmenter les salaires des nouveaux employés. Un pourcentage élevé de celles-ci, soit 64 %, prévoient également accorder une hausse de salaire aux employés déjà en poste. Des avantages sociaux bonifiés sont également prévus pour les nouveaux et les anciens employés afin d’affronter la crise. En moyenne, l’accroissement des salaires atteint 6,1 % pour les entreprises aux prises avec des problèmes de personnel, comparativement à 3,6 % pour celles qui ne connaissent pas de difficultés sur le plan de la main-d’œuvre. Certaines organisations (12 %) comptent également offrir des primes ou des incitatifs aux nouveaux employés.
Télétravail et horaires flexibles
Les organisations qui expérimentent la pénurie de main-d’œuvre actuelle sont également nombreuses à miser sur des conditions de travail plus souples pour attirer et garder les employés. Elles sont en effet 34 % à vouloir offrir des horaires de travail flexibles au cours de la prochaine année. Toujours aussi populaire auprès des candidats et des employés en poste, le travail à distance sera proposé par 14 % des entreprises qui vivent des problèmes de recrutement. L’étude démontre également que la flexibilité offerte risque de varier selon la nature des emplois, les contraintes technologiques et les budgets disponibles.
Encourager la formation
Les résultats du sondage révèlent que, pour 31 % des entreprises qui indiquent être touchées par un manque de main-d’œuvre, encourager la formation des employés constitue une piste de solution envisagée. Pour 23 % d’entre elles, les programmes de formation qui permettent aux employés d’occuper d’autres postes au sein de l’entreprise représentent une proposition attrayante, alors que 15 % des organisations mettront à la disposition de leurs employés du temps d’apprentissage et de perfectionnement professionnel rémunéré.